David Sussmann reprend son souffle. Il arrive du Frioul où il a organisé un marathon subaquatique pour la Journée mondiale des océans avec la fondation qu’il a initiée Pure Ocean et il reprend les rennes de sa boite Seafoodia.
Vibrionnant, enthousiaste, globe-trotter, le fondateur de Seafoodia se pose cette année pour se doter d’un système d’information agile. Son objectif est de connecter directement ses ressources, les pêcheries, les navires, les professionnels de la transformation avec les besoins de ses clients. Il va se doter d’une plateforme fermée qui lui permettra de faire plus et mieux son métier de négociant des produits de la mer pour « connaître en temps réel la pêche d’un bateau et la vendre en temps réel ».L’entreprise emploie 90 personnes dont une cinquantaine à Marseille et a réalisé 170 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2019. L’objectif est de dépasser le cap des 200 millions. Depuis la création de l’entreprise par un jeune étudiant aux États-unis, enfant de la famille Richardson, en 1996, le talent de la société s’est affirmé : sourcer, acheter, livrer et vendre aux consommateurs un produit responsable.
David Sussmann a commencé par ce métier qui consiste à identifier des producteurs, pécheurs, pêcheries, unités de transformation puis à distribuer ce qu’il intitule désormais les « merveilles de la mer ». L’implantation internationale de Seafoodia lui permet dorénavant d’assurer la continuité d’approvisionnement et sa qualité. Dans les implantations au Maroc, en Norvège, aux Îles Féroé, aux USA, au Pérou, au Canada, ce sont les acheteurs et commerciaux qui font le business.
Comme le « gringo » des cafés Jacques Vabre des années quatre-vingt, les inspecteurs certifiés de Seafoodia vont sur place dans 15 à 20 pays vérifier que les 15 000 pêcheurs qui livrent leurs produits sont dans les clous. « La où il y avait quatre intermédiaires entre les pêcheurs et le consommateur, il n’y a plus que Seafoodia » explique David Sussmann. « Nous achetons sur la base de contrats pluriannuels et nous assurons que nos 160 fournisseurs sont à la hauteur de nos exigences ».