Le Préfet de Police des Bouches-du-Rhône était présent en gare Saint-Charles ce mardi 15 septembre, en début d’après midi, pour une opération de contrôle de bagages des voyageurs. L’objectif de cette opération était clair, la recherche d’explosifs.
Peu après 14 heures 30, mardi 15 septembre, les voyageurs ont pu apercevoir une nuée de micros et caméras sur le quai de la gare Saint-Charles. Mais les journalistes n’étaient pas seuls, une vingtaine de policiers, ainsi que le Préfet de Police des Bouches-du-Rhône Laurent Nuñez étaient également là. Il s’agissait de mettre en application une consigne du gouvernement. Après la tentative d’attentat déjouée sur le Thalys qui reliait Paris à Amsterdam, le 21 août dernier, les préfets de police ont reçu l’ordre d’organiser des opérations de ce type dans les zones à risque. La Gare Saint-Charles est en tête de liste à ce niveau-là.
« Aujourd’hui cette opération mobilise plusieurs services, indique Laurent Nuñez, Préfet de Police. On travaille avec les Douanes, les services de la Police Nationale et les hommes de la sécurité de la SNCF. On privilégie deux zones. L’entrée de la gare et les quais avant l’entrée ou à la sortie des trains ». Thierry Dupain, directeur général de la sureté SNCF dans la région confie que ce genre d’opération « va devenir de plus en plus fréquent. L’objectif c’est d’augmenter les contrôles. Le besoin est avéré. Ce qu’il s’est passé dans le Thalys cet été vient confirmer que la menace existe. »
Des opérations similaires existent déjà. Les fouilles inopinées de bagages sur le quai des grandes gares françaises, ce n’est pas une nouveauté. Ce qui est nouveau, en revanche, c’est le but de ces recherches. Les explosifs, les armes et les munitions. Rien d’autre. Les chiens mobilisés dans l’opération sont d’ailleurs spécialisés dans ce genre de recherches. « Ils ne sont pas formés à autre chose », précise un policier.
À la recherche de « monsieur tout le monde »…
Sur le quai L, à une dizaine de minutes du départ d’un TGV à destination de Paris, les policiers ainsi que leur chiens interpellent les voyageurs. Marion, membre de la brigade de police canine de Marseille confie qu’elle et ses collègues sont « à la recherche de monsieur tout le monde, vraiment. Les personnes que l’ont recherche ont tout intérêt à se fondre dans la masse. On va vraiment contrôler toute sorte de personnes. »
Après une heure de fouilles, les policiers n’ont trouvé aucune arme, aucun explosif. « Heureusement, souffle l’un d’entre-eux ». Les prochaines fouilles de ce type sont programmées dans les tout prochains jours. Elles se dérouleront beaucoup plus loin des journalistes cette fois-ci.
Regardez notre interview du Préfet de Police :
(Illustration : Un policier en pleine fouille de bagage. Crédit photo Yann Terrou)