En 2023, le nombre de radars automatiques va être multiplié par deux dans les Bouches-du-Rhône. L’État prévoit en effet d’installer 80 nouvelles unités, dont 50 à Marseille, pour étoffer un parc départemental de 85 radars. L’ambition affichée par le gouvernement est d’apaiser la circulation routière, en limitant à la fois la vitesse et les nuisances sonores. Trois tourelles flambant neuf sont déjà sorties de terre début août à Marseille, sur la rocade L2, une voie limitée à 70 km/h. Les équipements supplémentaires seront installés et mis en service progressivement. Selon la préfecture de police des Bouches-du-Rhône, la flotte départementale élargie sera totalement opérationnelle en début d’année prochaine.
La vitesse est la première cause des accidents mortels. En 2021, cent personnes ont perdu la vie sur les routes des Bouches-du-Rhône, dont 25 à Marseille. Les deux-roues motorisés représentent plus d’un tiers des décès.
Des « radars urbains » dernières génération
À Marseille, le nombre de cabines va plus que tripler en 2023. La ville n’en comptait que vingt intra muros, auxquelles s’jouteront donc 50 nouvelles unités – bien plus que les 17 annoncées en mai 2022 par la préfecture. Un changement de braquet, accompagné d’un bond technologique. L’État prévoit en effet de mettre en service sur les grands axes accidentogènes marseillais des modèles dernières générations. Des radars plus petits, plus précis et amovibles, qui pourront être fixés à du mobilier urbain. « Ils contrôleront la vitesse évidemment, mais dans les deux sens, et aussi le franchissement des feux rouge », rapporte à La Provence Rémi Bourdu, le directeur de cabinet de la préfecture de police et référent en termes de sécurité routière. Trois pilotes sont à l’essai sur le boulevard Baille (5e), sur l’avenue Clot-Bey (8e) et aux Pennes-Mirabeau.
Une part importante de leurres
Ce radar urbain a été développé par Idemia, la société francilienne qui a remporté l’appel d’offres sur la partie sud de la France à hauteur de 85,6 millions d’euros. L’État précise que plusieurs de ces nouvelles unités urbaines appelée « Mesta compact » seront des leurres. Autrement dit, des cabines vides seront installées en même temps que des cabines équipées. Contacté par la rédaction, la préfecture de police n’a pas renseigné le ratio à Marseille. Toutefois, la Dreal Nouvelle-Aquitaine indiquait en juin 2020, au moment de la phase de test du radar urbain, que « sur cinq cabines, seulement une seule sera équipée d’un radar fonctionnel ». Et d’ajouter que « les autres seront de simples outils de dissuasion ». Le flasheur peut être déplacé d’une cabine à l’autre.
La vitesse routière en ville, on en parle lors des Rencontres du vélo et des mobilités douces organisées au Mucem vendredi 14 octobre.
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