Les 3 587 électeurs sénatoriaux se sont rendus massivement, à 98.77 %, ce dimanche 27 septembre au parc Chanot pour désigner les 8 sénateurs des Bouches-du-Rhône dans 11 bureaux. L’organisation a énervé Jean Luc Mélenchon qui fait partie, comme député, des votants. Il a trouvé les files d’attente trop élastiques et a dénoncé sur Twitter le Parc Chanot comme un potentiel « foyer d’infection ».
Le résultat marque un retour dans les Bouches-du-Rhône de l’opposition et de l’équilibre droite-gauche.
Les Républicains conduits par le maire de La Ciotat, Patrick Boré sénateur sortant, espéraient comme le président du Sénat, Gérard Larcher, une remontada de la droite avec 4 sénateurs potentiels ce dimanche soir. Ils ont recueilli les suffrages de 1 243 grands électeurs (36,12 %) ce qui leur donne, trois sièges, avec Valérie Boyer et Stéphane Le Rudulier, conseiller de la Métropole, maire Les Républicains de Rognac.
La gauche unie, issue des liens tissés par le Printemps marseillais, frôle le millier d’électeurs avec 987 voix (28,68 %), mais décroche un nombre équivalent de sénateurs et fait jeu égal avec trois fauteuils : Jérémy Bacchi, secrétaire fédéral du PCF, Marie-Arlette Carlotti du PS et Guy Benarroche d’EELV, adjoint au maire EELV de la Bouilladisse.
François-Michel Lambert député « salue l’arrivée au Sénat de Jérémy Bacchi, Marie-Arlette Carlotti et Guy Benarroche. Guy, écrit-il dans un communiqué, devient le 1er sénateur écologiste du Sud de la France. Enfin ! huit ans d’attente pour ne plus être le seul parlementaire écologiste du Sud de la France. »
Les deux sièges suivants vont à d’improbables candidats. Jean-Noël Guérini, qui ne dispose plus de leviers institutionnels, qui est en attente de son procès en correctionnelle, a récolté avec sa liste « 13 au cœur », 538 voix et 15% de ce collège électoral singulier. Il sauve son siège.
Le Rassemblement national mathématiquement n’avait plus le nombre de grands électeurs suffisants pour élire un sénateur à la proportionnelle. Se présentant comme le candidat des « libertés communales et de l’identité provençale », Stéphane Ravier réunis 345 voix, soit 10 % et reste donc sénateur.
La République en marche et sa liste Renaissance 13 conduite par le maire de La Roque d’Anthéron, Jean-Pierre Serrus et Caroline Pozmentier rate la marche. Elle a séduit 303 électeurs réalisant un score de 8,8 %, le double de ce qui était le socle des grands électeurs acquis à la majorité présidentielle, mais insuffisant pour décrocher le poste. Jean-Pierre Serrus, néanmoins, a le sentiment d’avoir « incarné le centre et ses valeurs » dans cette campagne.
Enfin, la liste de l’élu d’opposition provençaliste à Graveson, Ludovic Dupoux ne séduit que 25 électeurs et fait moins de 1 %.
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