Après avoir fait parler d’elle pendant les élections municipales avec son application MM2020, Smart Futures veut maintenant convaincre les collectivités de faire appel à son expertise en matière de concertation citoyenne sur le long terme. La société marseillaise a lancé le 26 octobre une campagne de financement participatif sur la plateforme Wiseed. L’objectif est de réunir 300 000 euros d’ici la fin de l’année et à date du 18 novembre, Smart Futures a déjà obtenu 111 000 euros de promesses d’engagement : « Ouvrir notre capital aux petits investisseurs nous permet de les faire participer à l’aventure, ce qui correspond à nos valeurs de démocratie participative », explique à Gomet’ Daniel Vanetti, le co-fondateur de l’entreprise.
Mais sa recherche de financement ne s’arrête pas là car ce crowdfunding s’inscrit dans une démarche plus ambitieuse de levée de fonds à hauteur de 850 000 euros au total. Smart Futures fait appel à des business angels et des fonds d’investissement pour abonder cette opération d’ici la fin du premier trimestre 2021. « Cette levée de fonds doit nous permettre de finaliser notre plateforme, en faire un standard qui répondra aux besoins de toutes les collectivités », justifie Daniel Vanetti.
Un premier test concluant avec une agglomération irlandaise
Smart Futures a développé une plateforme numérique pour permettre aux institutions locales de consulter l’avis des habitants pour la construction de leurs projets. Cet outil a déjà séduit une agglomération irlandaise proche de Dublin, le Fingal Council County : « On a remporté leur appel d’offres pour une étude de faisabilité, puis la conception d’une plateforme de concertation. On a co-construit avec eux notre outil qui est désormais opérationnel », raconte Daniel Vanetti. Cette première plateforme a par exemple permis la consultation des habitants en vue de la réalisation d’un parc et des commerçants pour les aider face à l’épidémie. Maintenant, Smart Futures va faire évoluer son application pour la commercialiser massivement à partir de la fin de l’année prochaine. « Nous sommes en discussion avec plusieurs collectivités françaises et on va lancer un pilote sur un quartier en partenariat avec une association en début d’année prochaine », avance le patron. Cette année, Smart Futures terminera avec un chiffre d’affaires d’un peu plus de 120 000 euros et table sur une croissance significative de son activité avec 500 000 euros l’an prochain et 2,2 millions d’euros l’année suivante.
Une application de réemploi des encombrants pour les collectivités
Parallèlement à sa plateforme de concertation, Smart Futures développe d’autres solutions notamment avec l’association d’aide aux SDF Plus Avenir : « Nous allons très prochainement lancer une application de signalement de sans-abris en détresse pour cette association », explique Daniel Vanetti. A noter que cette association a été créée par Joseph Arakel, patron du groupe marseillais de logistique Tempo One et actionnaire historique de Smart Futures à hauteur de 20%.
Smart Futures prépare également une autre solution à destination des collectivités. Il s’agit d’une plateforme numérique de réemploi des encombrants en lien avec les services en charge de l’enlèvement comme Allo Mairie à Marseille. « Notre solution viendra capter les demandes d’enlèvement d’encombrants et proposera à d’autres usagers de récupérer le bien en question si cela les intéresse. Cela représente un gain écologique et une économie substantielle pour la collectivité », détaille Daniel Vanetti. Un pilote doit être lancé sur le Pays d’Aix et la commercialisation de cette nouvelle application doit démarrer en février prochain.
Pour mener à bien l’ensemble de ces projets, Smart Futures compte sur sa levée de fonds pour renforcer ses équipes. Aujourd’hui, la société emploie 4 salariés et compte passer à 20 d’ici la fin de l’année prochaine.
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