Depuis le 23 mai, les terminaux pétroliers sont en grève. Résultat : plusieurs dizaines de navires transportant des vracs liquides (chimique, pétrole, gaz) sont bloqués en rade de Fos en attente de poste à quai. « En paralysant l’opérateur unique Fluxel, une poignée de grévistes prend en otage une filière toute entière » dénonce dans un communiqué diffusé vendredi 3 juin, l’Union pour les entreprises des Bouches-du-Rhône, l’UPE 13.
« Les entreprises de ce secteur d’activité sont en train de mourir (agents maritimes, transports de matières dangereuses, sociétés de gardiennages…) par la capacité de nuisance d’une catégorie de personnels protégés. Les navires s’en vont vers Savonne et Naples » s’alarme l’UPE 13. Et d’en appeler à l’Etat : « L’avenir des entreprises – notamment des PME, dont les métiers sont liés aux activités “vracs liquides” du port de Marseille-Fos – est en grand danger ! Aujourd’hui, au nom de la liberté de circulation des biens et des personnes, nous en appelons à la responsabilité de l’Etat face à cet abus caractérisé du droit de grève. »
Johan Bencivenga, le président de l’UPE 13, cité dans le communiqué, ajoute : « Nous demandons à l’Etat, au nom de la préservation de la liberté et de la sécurité, au nom des personnels non-grévistes et de leurs familles, au nom des entreprises et des consommateurs la levée immédiate de ces blocages. »