Alors que les élections municipales se profilent dans moins de six mois, les candidatures officielles tardent encore à se formaliser en ce qui concerne la ville de Marseille. Cela n’a pas empêché le journal La Tribune de publier un sondage dans son édition du vendredi 27 septembre, qui donne un aperçu des tendances en matière d’intentions de vote dans la cité phocéenne. Cette étude d’opinion combine cinq hypothèses, selon les candidats désignés pour les partis LR et LREM : Bruno Gilles, Martine Vassal ou les deux pour LR, Yvon Berland ou Saïd Ahamada pour LREM.
Pour le reste, le sondage se base sur les candidatures suivantes : une liste d’extrême gauche (candidat non défini), Jean-Marc Coppola pour le parti communiste, Sophie Camard pour LFI, Michèle Rubirola pour EELV, Benoît Payan pour le PS, Samia Ghali pour une liste divers gauche, et Stéphane Ravier pour le RN. Basé sur un échantillon de 1272 personnes représentatif des résidents de Marseille âgés de 18 ans ou plus, cette enquête indique que quelque soit le scénario retenu, les deux partis LR et le RN atteindraient le second tour avec plus de 20 % des suffrages.
🔴 #Exclusif La bataille de Marseille est lancée. Une nouvelle ère commence-t-elle pour la 2e ville de France, après celle de @jcgaudin
— La Tribune (@LaTribune) September 27, 2019
Notre sondage dans LT hebdo cette semaine >> https://t.co/UiNp67kq9S#Municipales2020 avec @elabe_fr par @l_bottero pic.twitter.com/XA9dxLFnzS
Vote RN très fort, importante réserve de voix chez LR
A l’extrême-droite, le sénateur RN Stéphane Ravier semble un solide postulant au second tour de l’élection municipale à Marseille. Crédité de 20,5 % à 23 % d’intentions de vote selon les hypothèses émises par La Tribune, il sera probablement l’un des acteurs principaux de cette campagne, occupant l’espace à la droite de la droite sur des thèmes de campagne chers au RN, tels que l’insécurité ou l’immigration.
En ce qui concerne LR, les chiffres du sondage révèlent une plus forte popularité de Martine Vassal parmi l’électorat LR, qui récolterait entre 28,5 % et 29,5 % des votes en cas de candidature unique de ce parti, contre 21 à 22,5 % pour Bruno Gilles dans le même cas de figure. Si les deux candidats devaient être candidats l’un contre l’autre, sans investiture annoncée chez LR, Martine Vassal obtiendrait 20 % des suffrages, contre 10,5 % pour Bruno Gilles.
Des données qui indiquent l’importante réserve de voix à Marseille pour la droite républicaine, qui, si elle se présente unie, serait en position de force en vue du second tour.
Désunion à gauche, faiblesse chez LREM
La toute-puissance de la droite sur le scrutin qui ressort de ce sondage est rendue possible par deux facteurs. Tout d’abord, la désunion de la gauche, qui avec cinq candidatures potentielles (extrême gauche, PCF, LFI, EELV et divers gauche) n’aurait aucune chance de rallier le second tour. En revanche, unies sous une bannière commune, ces réserves électorales représentent entre 40 % et 45 % des intentions de vote, soit un poids électoral considérable. Toutefois, cela est à supposer que le parti EELV souhaite faire alliance avant le premier tour, ce qui pour l’heure ne semble pas à l’ordre du jour. De fait, le parti vert recueillerait entre 14 et 17,5 % d’intentions de votes selon les hypothèses, ce qui le place en position de force.
Enfin, une réelle faiblesse du parti présidentiel ressort à la lecture de cette enquête d’opinion. Qu’il s’agisse d’Yvon Berland ou de Saïd Ahamada – pour l’heure les deux candidats déclarés à l’investiture LREM – l’un comme l’autre ne dépasserait pas les 10,5 % d’intentions de vote au premier tour à l’heure actuelle. Un score qui est largement insuffisant pour prétendre à la victoire, et qui pourrait pousser LREM à un jeu d’alliance – avant le premier ou le second tour, selon les circonstances électorales.
Liens utiles :
Gomet’
> Retrouvez toute l’actualité des élections municipales sur Gomet’