L’entreprise marseillaise StarDust, spécialisée dans les tests de produits numériques pour y chasser les bugs, vient d’être achetée par le groupe américain CTG. Ce dernier, créé en 1966, se présente comme « l’un des leaders dans la fourniture de solutions et de services de technologies de l’information (IT) en Amérique du Nord et en Europe ». La transaction, estimée à plusieurs millions d’euros, est pour StarDust « la façon la plus sûre afin de nous développer à l’international », comme l’explique à Gomet’ François-Joseph Viallon, son président directeur général et co-fondateur. « On aurait pu faire une levée de fonds, mais le rapprochement avec un acteur industriel s’est vite révélé plus pertinent ».
Le rapprochement entre les deux structures a pris un peu plus d’un an pour se concrétiser. Stardust a été séduit par la vision de CTG : « Ils ont compris les enjeux du travail de demain, l’impact des plateformes, sans dénaturer le travail des collaborateurs internes », considère François-Joseph Viallon. Pour l’Américain, cette acquisition est un moyen de « compléter [notre] offre actuelle » et « d’élargir le portefeuille de services que nous proposons aux clients qui ont des besoins de plus en plus complexes en matière de testing », a fait savoir son PDG, Filip Gydé, par communiqué.
De nouveaux services pour StarDust
StarDust développe depuis 2011 des services de test d’assurance qualité (QA) et de validation utilisateur (UAT) pour des produits numériques (sites internet, logiciels, objets connectés et applications mobiles). Les tests sont élaborés par des testeurs en régie ou laboratoire, ou une communauté de testeurs. « Rien ne va changer pour eux. Les équipes à Paris et au Canada restent en place, ainsi que les managers. Puisqu’on rejoint un groupe, cela leur ouvre par contre de nouvelles perspectives de carrière, aussi bien en France qu’à l’international », précise Delphine Guyot-Giler, co-fondatrice et directrice générale de StarDust, basée à Montréal.
La plateforme de « crowdtesting » de StarDust a particulièrement intéressé CTG. L’entreprise marseillaise a mis en place avec succès des procédures capables de faire travailler ensemble des salariés et des indépendants. Pour CTG, cet outil lui permettra de « se différencier de manière significative de ses plus importants concurrents en offrant à ses clients un délai de traitement plus rapide et des solutions de testing plus flexibles et moins coûteuses ». De son côté, StarDust va pouvoir proposer à ses clients de nouveaux services en y intégrant les solutions de CTG en matière d’IT, de technologie et de solution business.
Cette acquisition est également une opportunité pour CTG de s’ancrer sur le marché canadien du testing où StarDust est déjà présente. Le groupe américain entend poursuivre les « petites acquisitions » à l’avenir. Il s’est fixé pour objectif de déployer des solutions de test globales en France ainsi qu’en Belgique, au Luxembourg, au Royaume-Uni et en Amérique du Nord. StarDust occupait jusqu’à présent 90 personnes répartis sur quatre bureaux dans le monde, avec un siège situé à Marseille au pôle média de la Belle de Mai.
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