La biotech Progelife, spécialisée dans la lutte contre le vieillissement, boucle un nouveau tour de financement. A l’occasion de la visite de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, Frédérique Vidal à Marseille, le fondateur de la société, le Pr Nicolas Lévy, a confié qu’il signait une levée de fonds de 350 000 euros le 3 mars très exactement. Une somme modeste pour l’instant « mais il ne s’agit que d’une première tranche. Nous allons faire un deuxième closing au début de l’été avec de très beaux investisseurs », confie à Gomet’ Nicolas Lévy. La société avait réalisé une autre opération de 400 000 euros en février 2019.
Deux médicaments contre la Progeria et la maladie des enfants de la Lune
Progelife travaille sur le développement de deux candidats médicaments. Le premier vise le traitement des patients atteints de Progeria, une maladie génétique rare et fatale, caractérisée par un vieillissement accéléré débutant au cours de l’enfance. Ce traitement pourrait être envisagé également pour d’autres pathologies génétiques dont les mécanismes cellulaires sont similaires à ceux identifiés pour la Progeria. Il pourrait enfin bénéficier à des patients atteints d’autres maladies rares comme la dystrophie musculaire congénitale par exemple. Ce candidat médicament est protégé par une famille de brevets partagés entre Aix-Marseille Université, l’Inserm et AFM Téléthon. Le second se destine au traitement des patients atteints de la maladie des enfants de la lune caractérisée par une sensibilité extrême aux ultraviolets.
Calysens, la version cosmétique de Progelife
Ses brevets trouvent également des applications dans la cosmétique. Progelife a créé une filiale baptisée Calysens pour développer une gamme de produits cosmétiques anti-vieillissement de la peau. Elle aussi a ouvert son capital en février 2019 à Pharma & Beauty et Obratori, l’accélérateur de l’Occitane qui l’héberge à Marseille. Ses deux premières gammes de produits entrent en phase d’essais cliniques chez l’homme très prochainement. Elle vise un chiffre d’affaires de 4 millions d’euros en 2022. Et ses premiers revenus commerciaux serviront à financer les travaux de Progelife sur les maladies rares.