Lundi 6 novembre, les députés siégeant à la commission des lois ont fait usage, simultanément et sur toute la France, du droit qui leur est reconnu de visiter les établissements pénitentiaires en compagnie de journalistes afin d’observer les conditions de détention. Alexandra Louis, députée de la 3e circonscription des Bouches-du-Rhône, a choisi d’effectuer un contrôle surprise au centre pénitentiaire de Marseille, en commençant par le bâtiment historique. Une visite qui s’est poursuivie aux « Baumettes 2 » qui ont reçu leurs premiers détenus en mai 2017.
Lundi soir, une jeune femme d’une vingtaine d’année s’est donnée la mort dans cet établissement au lendemain de sa mise en détention. Alexandra Louis s’est dite « consternée par ce suicide le jour même de ma visite. Je partage l’immense peine de sa famille. Je souhaite que toute la lumière soit faite sur cette affaire et plus particulièrement sur le suivi médical et notamment psychiatrique de cette jeune femme depuis son arrestation jusqu’à son passage à l’acte. »
Dans un communiqué du mouvement LREM, la députée a tenu à saluer l’implication du personnel pénitentiaire et médical sur ce sujet pour les avoir interrogés. « J’ai clairement évoqué avec le directeur, en poste depuis seulement deux mois, et l’un des médecins, la question de la prise en charge du risque suicidaire ». Un plan contre le suicide y est mis en œuvre depuis 2009.
Pour Alexandra Louis, le sujet du suivi de la psychiatrie en prison a trop été ignoré ces dernières années. « La prise en charge de délinquants présentant des troubles psychiatriques ne relevant pas d’une hospitalisation d’office appelle une prise de conscience. Il est indispensable que ces détenus suivent un traitement adapté. »
Dans cette perspective, Alexandra Louis fait, ce mercredi 8 novembre, une intervention en commission des lois. « Ce sujet appelle une véritable réflexion associant tous les professionnels concernés. »