Entre le concert de Céline Dion et le prochain match d’Europa Ligue de l’OM, c’est un véritable défi logistique et technique de préparer le stade Orange-Vélodrome pour l’arrivée du contre-la-montre, ce samedi 22 juillet. 67000 personnes sont attendues pour célébrer cet événement inédit, tant pour la ville que pour les coureurs cyclistes, portés sans nul doute par la ferveur réputée des Marseillais.
C’est un véritable retour aux sources que vit actuellement le stade Orange-Vélodrome. Et il n’aura jamais aussi bien porté son nom. Ce samedi 22 juillet, il va retrouver, à l’occasion d’une journée exceptionnelle, son usage d’origine, 80 ans après sa création. Pour l’arrivée de cette avant dernière étape du Tour de France, qui s’annonce palpitante, il a fallu relever un défi d’une grande complexité. Un contre-la-montre à plus d’un titre. « Il a fallu une bonne organisation et beaucoup d’anticipation pour mettre tout ça sur le papier, confie le directeur général du stade Orange-Vélodrome, Martin d’Argenlieu. Avec nos équipes et nos partenaires prestataires, on a mis tout ça en musique et aujourd’hui tout s’enchaîne correctement. On avait même de l’avance sur le démontage des installations du concert de Céline Dion… »

Le stade Orange-Vélodrome, en jaune, en vert et à pois
Un dispositif et un événement inédits puisque « tous les départs et toutes les arrivées dans un stade, ça ne s’est jamais fait et encore plus un contre-la-montre, reprend Martin d’Argenlieu. Donc 181 départs et 181 arrivées, avec des départs toutes les minutes, des arrivées en simultané… On va avoir un spectacle absolument fabuleux pendant trois heures, avec des animations », commente le directeur général. Pour l’occasion, deux écrans géants ont été ajoutés aux deux déjà existants.
Quatre au total, de plein jour, qui vont permettre aux supporters dans le stade de suivre ce qu’il va se passer à l’extérieur de l’enceinte. Toutes les tribunes ont également été rebaptisées d’une couleur du Tour et associées à un partenaire : la tribune jaune, la tribune maillot blanc, vert et la tribune à pois. Au programme également, deux podiums avec des Djs et la distribution pour tous les spectateurs des goodies de la caravane, une course avec des peoples dans le cadre d’une action solidaire pour Mécénat chirurgie cardiaque, une première course cycliste officielle de femmes organisée en même temps que celle des hommes…

Juste après l’étape du Tour, toutes les structures éphémères seront démontées. ASO repart pour l’étape suivante à Paris et les routes installées au stade seront détruites dans la journée du dimanche et dans la nuit de dimanche 23 au lundi 24 juillet. « Ensuite on repose une pelouse. On a deux jours puisque l’OM vient jouer son match d’Europa Ligue jeudi 27 juillet ».
Mais avant ça, la deuxième plus grande jauge de France et, au-delà, la cité phocéenne, va jouir d’une véritable vitrine internationale. Des milliards de téléspectateurs auront, ce samedi 22 juillet, les yeux rivés sur Marseille, où le podium devrait se jouer. Le stade Orange-Vélodrome attend 67 000 spectateurs. Tous vont vibrer au rythme de ce contre-la-montre, sans voir le temps passer…
De somptueuses images et des retombées économiques.
80 000 euros ont été nécessaires à la création des deux routes pour permettre l’arrivée des coureurs. 240 000 euros ont été investis dans le « ticket d’entrée », la participation au Tour de France. Ensuite 300 000 euros d’investissement d’installations dans toute la ville. Même si le stade est gratuit pour la Ville, chaque changement de configuration (concert, événement sportif…) a un coût de 200 000 euros. Un total de 820 000 euros de dépenses d’investissement. « On attend entre 300 et 500 000 personnes, et c’est en gros 30 euros de dépensés sur une étape du Tour par spectateurs, souligne Richard Miron. C’est aussi des nuitées, à Marseille mais aussi dans toute La Provence, puisque la veille, l’étape est à Salon-de-Provence. C’est également de somptueuses images, six heures de direct, 3,5 milliards de téléspectateurs, 190 pays qui reçoivent le Tour de France… Je vous laisse imaginer les retombées pour la ville, avec ces images extraordinaires. Le Tour de France a ceci de particulier, c’est une carte postale fabuleuse pour la France et pour les villes traversées. Entre les images des Calanques, de la Corniche, de la Bonne-Mère, du Vieux-Port, du Mucem et des Terrasses du port, je pense qu’on va en attirer quelques-uns », sourit-il. Et avec tout ça, les retombées économiques sont évaluées entre 9 et 15 millions d’euros.
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Crédit photos: Jean-Yves Delattre















