A Fos-sur-Mer, ils seront trois à se disputer le fauteuil de maire au mois de mars 2020. Dans cette commune de 15 000 habitants, bastion de la gauche depuis 1991, le Rassemblement national a fait une poussée historique aux élections européennes de 2019, en raflant 41,64 % des voix. Pour autant, le parti politique de Marine Le Pen ne présentera pas de candidat dans la commune. Pas plus que les écologistes, alors que la ville est frappée par diverses pollutions du fait de l’important complexe industrialo-portuaire présent sur son territoire.
Jean Hetsch, le maire sortant favori
Jean Hetsch maire PS de Fos-sur-Mer, propulsé aux responsabilités en novembre 2018 après la démission de l’historique René Raimondi (maire de 2004 à 2018), défendra donc le bilan de la majorité sortante auquel il a largement pris part. Le 25 janvier dernier, il a présenté sa liste, qu’il dit avoir « renouvelée à un tiers », dans des propos rapportés par La Provence – dont 7 postes réservés à des communistes. Dans une ville marquée par les pollutions liées aux industries présentes sur son territoire, Jean Hetsch défendra le projet de contournement de Fos par l’est via la liaison Fos-Salon. Un projet à près de 300 millions d’euros, qu’il juge néanmoins « indispensable », notamment pour éloigner les camions de la commune.
Philippe Maurizot, le challenger de la droite
En face de lui, Jean Hetsch aura un homme d’expérience. Conseiller régional LR, vice-président du Conseil de territoire Istres Ouest Provence, conseiller municipal d’opposition de Fos-sur-Mer, Philippe Maurizot s’était déjà présenté aux élections municipales de 2014. Avec 26,3% des suffrages, il avait été battu par René Raimondi (65,7 % des voix) dès le premier tour. L’élu LR entend s’appuyer sur son « statut de conseiller régional » afin de permettre à Fos de « renouer avec la Métropole et la Région » et de sortir de « l’isolement » dans lequel il accuse la gauche de l’avoir plongée, dans une interview donnée à Maritima. « Mon adversaire numéro 1, c’est Jean Hetsch » ajoute-t-il également, disant de Jean Fayolle qu’il est son « ami ».
Jean Fayolle, l’outsider sans étiquette
Jean Fayolle non plus n’en est pas à son premier coup d’essai. Cet avocat de profession de 41 ans en est à sa troisième tentative pour occuper le poste de premier édile à Fos, après des échecs en 2001 et en 2008. Lui qui se dit « centriste depuis toujours » est actuellement encarté LREM (dont il n’a pas officiellement l’investiture), après des passages par l’UDF et le MoDem. En l’absence de candidat désigné par EELV, Jean Fayolle entend faire de la transition énergétique le cœur de sa campagne, dans une ville qui est apparu sur le devant de la scène médiatique avec la diffusion en octobre 2018 du reportage « Fos-sur-Mer, les révoltés de la pollution » sur France 2.
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