Gomet’ publie régulièrement des tribunes* de contributeurs extérieurs avec pour objectif d’entretenir la qualité du débat local. Nous relayons ainsi aujourd’hui la tribune transmise par Place publique des Bouches-du-Rhône et Raphaël Glucksmann, député européen de Place publique.
« L’alerte climatique est donnée par la société civile depuis des années. Les mouvements citoyens se mobilisent, les rapports du GIEC s’accumulent, la jeunesse se désespère de l’inaction des hommes et des femmes au pouvoir. Du fait de l’activité humaine, notre écosystème s’effondre et nous affecte tous, quelle que soit notre situation sociale ou notre lieu de vie. Notre système productif ne cesse d’émettre davantage de C02 dans l’atmosphère et de dégrader les ressources environnementales. Le modèle économique dominant, fondé sur une croissance matérielle infinie, sa dépendance aux énergies fossiles et une exploitation insensée de nos ressources naturelles, est obsolète. Les vagues migratoires à venir seront de plus en plus liées à cette crise climatique qui empêche de vivre dignement un nombre croissant d’êtres humains. Le climat est un sujet fondamentalement politique qui doit trouver une réponse politique. Depuis sa création, Place publique s’efforce de contribuer à construire cette réponse au travers de la constitution d’un large rassemblement écologiste, progressiste et citoyen.
Cette démarche n’est ni naïve, ni utopique. Les urgences climatiques l’imposent simplement.
Le changement irréversible de nos habitudes et de nos modes de vie n’est pas une hypothèse mais une nécessité objective à laquelle nous n’échapperons pas. Seule une réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre permettra de préserver nos populations et de contribuer à la gestion internationale du risque climatique. Il est donc urgent de décarboner notre économie, d’intégrer les dégradations environnementales et la finitude des ressources non renouvelables dans nos modèles économiques et notre vie quotidienne, par le biais d’incitations politiques, fiscales et réglementaires. Des solutions existent. Elles passent par la transition énergétique et concernent tous les secteurs de l’activité humaine et bien-sûr, notre mode de consommation.