Gomet’ accueille régulièrement des tribunes (*) de personnalités et autres contributeurs extérieurs. Aujourd’hui, nous publions un texte signé par cinq députés LREM des Bouches-du-Rhône – Saïd Ahamada, Alexandra Louis, Anne-Laurence Petel, Cathy Racon-Bouzon, Jean-Marc Zulesi -, le référent départemental LREM, Bertand Mas-Fraissinet, et le maire de La Roque d’Anthéron, Jean-Pierre Serrus. Il porte sur l’un de nos sujets de prédilection de Gomet’ : la place du vélo dans les transports métropolitains.
Depuis près de deux mois, tous les Français limitent au strict nécessaire leurs sorties quotidiennes pour ralentir la propagation du coronavirus. Alors que le Président de la République a annoncé une reprise progressive de l’activité et un retour à l’école à partir du 11 mai, ce moment doit être l’opportunité de donner une vraie place aux cyclistes et aux mobilités douces dans nos villes.
Nous pensons qu’il est temps de mettre la transition écologique au cœur des politiques publiques locales. Dans un territoire où règne la voiture individuelle et les embouteillages, il est temps de repenser nos modes de transport. La sortie de confinement nous offre une réelle occasion de transformer notre territoire au bénéfice de tous les métropolitains.
En France, de grandes villes comme Dijon, Paris, Lyon, Bordeaux, Toulouse ou encore Nantes étudient déjà la possibilité de réaliser des aménagements temporaires de voirie.
Au plan national, le Gouvernement et les parlementaires LaREM ont souhaité inciter les élus en mettant à leur disposition le Forfait Mobilités Durables et aussi le Fonds Mobilités Actives doté de 350 millions d’euros. Les outils existent, il faut s’en emparer. En France, de grandes villes comme Dijon, Paris, Lyon, Bordeaux, Toulouse ou encore Nantes étudient déjà la possibilité de réaliser des aménagements temporaires de voirie pour faciliter la pratique du vélo. Face aux contraintes de promiscuité dans les transports en commun, la pratique du vélo est une alternative que nous devons développer en sein de la Métropole Aix- Marseille Provence.
Certes nous partons de loin mais la tâche n’est pas insurmontable si la volonté politique existe. Nous, élus et mouvement La République En Marche, nous pensons que la transition écologique se fera au plus près des citoyens, avec leur adhésion et dans leur intérêt.
Vélo : des aménagements temporaires mais incitatifs pour donner l’impulsion
Grâce à des aménagements souvent temporaires et peu coûteux, nous pourrions donner plus de place au vélo au sein de nos villes pour les déplacements de moins de 10km, en toute sécurité pour les cyclistes et les piétons. Il faut savoir que dans notre Métropole, la moitié des métropolitains fait moins de 10km pour aller de son domicile au travail. Et le tout-voiture est la règle même pour ces courts trajets.De nombreuses villes de la Métropole pourraient être aménagées avec la simple pose de balises d’alignement ou de plots de signalisation afin d’inciter à la pratique du vélo et enclencher un changement de nos habitudes.
Une occasion pour rattraper le retard pris par la Métropole et ses grandes villes
Ce n’est un secret pour personne, notre Métropole accuse un retard considérable dans les transports alors que partout en France et dans le monde, les exemples de villes et d’intercommunalités engagées dans les mobilités douces et le développement du vélo, se multiplient.
La ville de Milan a annoncé dans la même idée, l’élargissement des trottoirs et l’aménagement des pistes cyclables
La ville de Milan a annoncé dans la même idée, l’élargissement des trottoirs et l’aménagement des pistes cyclables d’une longueur cumulée de 35 kilomètres aménagées en plus des 200 kilomètres existants. Le développement des modes de transport écologiques est une question de lutte contre la pollution et de santé publique. Une question de bien-être pour tous les métropolitains.
Avec l’arrivée des beaux jours, le déconfinement doit être une opportunité nouvelle de garantir les mesures de distanciation en conjuguant une activité bénéfique pour la santé et un mode de déplacement respectueux de l’environnement. Pour le vélo, la Métropole Aix Marseille Provence doit s’engager. C’est le sens de l’histoire.
Les signataires
Saïd Ahamada, député de la 7e circonscription des Bouches-du-Rhône
Alexandra Louis, députée de la 3e circonscription des Bouches-du-Rhône
Bertrand Mas-Fraissinet, référent départemental de La République En Marche
Anne-Laurence Petel, députée de la 14e circonscription des Bouches-du-Rhône
Cathy Racon-Bouzon, députée de la 5e circonscription des Bouches-du-Rhône
Jean-Pierre Serrus, maire de La Roque-d’Anthéron
Jean-Marc Zulesi, député de la 8e circonscription des Bouches-du-Rhône
(*) Gomet’ Media, attaché à la vitalité du débat local, publie régulièrement des tribunes de contributeurs extérieurs. Ces points de vue n’engagent pas la rédaction.