Dans sa dernière note de conjoncture sur l’immobilier de la métropole, l’Observatoire de l’immobilier en Provence (OIP) révèle un marché à la peine sur les six premiers mois de l’année. Le marché du neuf subit une baisse de la création de logements, expliquée par des contraintes techniques et réglementaires et des difficultés comme la révision des plans locaux d’urbanisme (PLU) ou encore les obtentions de permis de construire.
Mais ce sont les ventes de maisons individuelles qui traversent la période la plus difficile. « Le marché de la maison individuelle, s’il redresse la tête au niveau national, traverse à nouveau, dans notre région, un trou d’air en raison de la réduction du prêt à taux zéro et la suppression de l’aide personnalisée au logement (APL) accession », explique le président de l’OIP, Philippe Deveau.
De 10 000 à 6 000 maisons vendues en douze ans
Selon l’indicateur Markemétron, les ventes de maisons individuelles ont baissé de 5% sur les douze derniers mois. Et cette baisse s’accélère sérieusement puisque, sur le dernier trimestre, elle atteint les 11%. Le même indicateur pointe un écroulement de ce marché depuis 2007. Il y a douze ans, il se vendait dans la région 10 000 maisons individuelles alors qu’en 2019, le nombre de transactions ne devrait pas dépasser les 6 000.
Pour l’OIP, le problème réside notamment dans un foncier devenu trop cher : « Ici, le rapport entre le prix moyen des terrains constructibles et le revenu moyen des ménages est le plus défavorable de France », constate l’OIP. Il propose ainsi reprendre une politique incitative pour les primo-accédants via le prêt à taux zéro et les APL. Il demande également la possibilité de densifier les constructions qui sont de plus en plus restreintes en hauteur par les règles d’urbanisme.