A l’occasion du nouveau contrat local de santé signé par la Ville de Marseille et l’Agence régionale de santé, l’adjoint au maire délégué à l’hygiène et à la santé, Patrick Padovani détaille le plan d’action de la municipalité et revient sur les sujets chaud du secteur.
Marseille a été la première ville de France à signer un contrat local de santé en 2010. Aujourd’hui, vous venez de signer le troisième avec l’Agence régionale de santé et le Département qui va courir jusqu’en 2023. Concrètement, à quoi ça sert ?
Patrick Padovani : C’est une feuille de route adaptée aux problématiques spécifiques de Marseille. Qualité de l’air, habitat indigne, activité physique… Nous avons identifié les actions que nous pouvons mettre en place au niveau de la mairie pour améliorer la qualité de vie des habitants avant l’apparition des maladies. Aujourd’hui, la santé, c’est 20 % de maladie et 80 % de déterminants socio-économiques qui vont impacter les conditions de vie. Qui mieux que la mairie, échelon le plus proche des habitants, pour influer sur ces éléments. On se bat chaque jour pour garder cette compétence, qu’elle ne reste pas une mission régalienne de l’Etat car il ne sait pas toujours ce qui est bon pour les marseillais. Ce contrat local de santé nous permet d’avoir une action de terrain, en proximité directe avec les habitants.
Qui s’assure de la mise en application de ces grands axes ?
P.P : Pour la première fois, Ce contrat local de santé sera dirigé par un coordonateur employé par l’ARS, la Ville et le Département. C’est une première en France mais il faut bien ça pour gérer une stratégie à l’échelle de 850 000 habitants. Il fallait créer ce poste pour suivre cette politique qui prend de plus en plus d’importance dans le quotidien des habitants.