Avez-vous d’autres investissements en cours ?
J.G. : Nous sommes en train de finaliser le rachat des Citytours de Nap Tourisme avec ses trois véhicules. Nous avons aussi décidé de revenir dans l’entreprise que j’avais créée et quittée pour Clorobus, HelloShuttle, qui assure des navettes (4 mini bus de 9 places chacun et deux berlines) avec l’aéroport. C’est un service de transport à la demande. Nous faisons cet investissement de façon personnel, en parallèle de la SMT, la société commerciale de Colorbüs, Colortour et Mobilboard. On pense qu’il y un vrai besoin actuellement et nous sommes toujours sur des questions de mobilité. Nous allons apporter des fonds et du réseau pour dynamiser l’activité d’HelloShuttle.
Tout cela commence à ressembler à un petit groupe touristique ?
J.G. Oui. En l’espace de trois ans, nous sommes passés de six à 28 collaborateurs en haute saison. Nous sommes bientôt proches des deux millions d’euros de chiffre d’affaires. Nous sommes là pour le long terme. Nous voulons que chaque touriste qui passe chez nous recommande ensuite la ville.
Quelles sont les marges de progression de la ville ?
J.G : Il y a encore beaucoup de choses à faire. Exemple : le manque de toilettes publiques. Il faut par ailleurs encore travailler pour éduquer les Marseillais à l’accueil touristique et lutter contre le stationnement sauvage, l’un des maux de la ville.
Vous aviez évoqué un projet d’itinéraire dans les quartiers sud ? Est-ce toujours d’actualité ?
J.G : Si on finalise l’acquisition des bus de Nap oui. L’idée est de les utiliser pour aller dans les quartiers sud. Le circuit que nous avons imaginé nous empêche de passer avec les bus à double étage, à cause des arbres. Le départ serait toujours fu Vieux-Port mais ensuite le trajet mènerait au stade Vélodrome, à la cité Le Corbusier et à l’escale Borély. Le retour par la Corniche se ferait dans un sens beaucoup plus beau que dans le sens actuel.
Vous étiez à Miami en novembre 2017, dans le voyage organisé par les collectivités. Où en êtes-vous de vos projets dans cette ville ?
J. G. : Nous devons retourner à Miami en octobre pour finaliser le dossier. L’objectif est de faire là-bas ce que l’on fait ici, avec une vison bien sûr un peu différente. Nous voulons la garder confidentielle à ce stade. Le voyage avec la mairie nous a apporté beaucoup de visibilité. Nous avons vraiment rencontré sur place les personnes qu’il fallait pour demander tous les accords de circuits et d’autorisations. Après est-ce que notre projet va être accepté ? On le saura en octobre ou novembre.
La société est encore loin d’avoir atteint sa taille critique ?
J. G. : Moi ce qui m’intéresse, ce sont les défis. Ce n’est pas d’exploiter de manière « plan plan » mais de faire de notre société un acteur important du tourisme, d’avoir plusieurs implantations plusieurs modes de transports et de grossir. En France ou à l’étranger. On regarde vraiment beaucoup d’opportunités. Si on trouve une société qui veut céder son activité, on investira par croissance externe. A Miami, ce serait aussi un vrai projet de vie qui me ferait déménager. Les Swaton, comme moi, travaillons pour le long terme, avec un minium d’horizon à dix ans.
Lien utile :
Le premier volet de notre entretien avec Julien Guedj : [Verbatim] Tourisme : l’excellente saison de Colorbüs (1/2)