Depuis neuf ans, Loïc Gachon est à la tête de la commune de Vitrolles. Il a succédé en 2009, à Guy Obino, l’historique « tombeur des Mégret » décédé à l’âge de 72 ans ; puis a été réélu maire de Vitrolles aux municipales de 2014. Passionné par son mandat et par les questions métropolitaines, Loïc Gachon veut « changer la donne ».
Dans sa ville d’abord en lui forgeant une solide identité, puis en s’investissant à l’échelle du territoire en cultivant un esprit métropolitain, qu’il dit faire défaut à beaucoup d’élus et de cadres administratifs marseillais. Sur sa commune qui s’est profondément transformée en presque dix ans, deux projets s’inscrivent dans un avenir métropolitain : Cap horizon, un enjeu en terme de transport et d’économie, passé de la communauté du pays d’Aix à la Métropole, désormais fer de lance en la matière. Puis le Stadium. Fermé depuis 1998, l’édifice imaginé par l’architecte Rudy Ricciotti, était géré par la communauté de pays d’Aix jusqu’en 2016. Au moment de la constitution de la Métropole Aix-Marseille Provence, Loïc Gachon décide que la Ville doit reprendre la main pour lui écrire une nouvelle histoire.
Conseiller métropolitain, il reste en alerte sur l’évolution de l’institution. « Il faut absolument repolitiser le travail de la Métropole et remettre de l’élu au cœur des décisions », plaide-t-il. Dans le cadre de la fusion avec le Département des Bouches-du-Rhône, l’élu affirme l’impérieuse nécessité de conserver l’aide aux communes ; il évoque pour Gomet’ ses craintes mais aussi ses espoirs, partage sa vision de la gestion de la Métropole et de l’agenda de la mobilité métropolitaine. Pour lui, attendre la “diamétralisation” de la gare Saint-Charles est « inacceptable », et défend une autre idée.
Social-démocrate, attaché aux valeurs du PS, Loïc Gachon a pris la tête il y a quelques mois d’une direction collégiale de la fédération socialiste des Bouches-du-Rhône pour tenter de le sauver du naufrage. Position qui aurait pu lui permettre de briguer la fonction de secrétaire fédéral en mars dernier. Il évoque dans « Questions de politique », les raisons pour lesquelles il a décidé de ne pas se présenter, et pourquoi il croit en une restructure saine du PS13, au sein de laquelle il va jouer un rôle. Un entretien enregistré le 9 mai, au 106, rue de la République.