Les Halles de la Major, à Marseille, recevaient plus de 200 professionnels de la restauration et de la distribution, lundi 25 mars 2019 à l’occasion de l’édition 2019 de Millésimes. Cette opération organisée par la Chambre d’agriculture et le Département des Bouches-du-Rhône permet aux restaurateurs, cavistes et détaillants locaux de découvrir, en avant-première et en présence de vignerons, les caractéristiques des vins millésime 2018 produits dans le département. C’est Delphine Roux, cheffe du restaurant « Chez Madie les Galinettes » qui est la marraine de Millésimes 2019.
La production 2018 de vin lourdement frappée par le mildiou
« La production du millésime 2018 a été très compliquée. Les producteurs locaux ne se souviennent pas d’avoir déjà subi une telle pression du mildiou », explique Jean-Claude Pellegrin, élu de la Chambre d’agriculture des Bouches-du-Rhône où il préside la commission viticole. Après un automne 2017 très sec et un hiver 2017/2018 peu pluvieux, le printemps 2018 a, lui, connu de fortes précipitations dans le département. Dans un même temps, les températures étaient en moyenne supérieures aux normales de saison. Si les précipitations enregistrées entre avril et juin 2018 ont permis de reconstituer les réserves hydriques des sols, les conditions climatiques ont, surtout, contribué au développement du mildiou. Les premières tâches ont été observées sur les feuilles des exploitations des Bouches-du-Rhône le 9 mai 2018. Par la suite, plus la saison avançait, plus la maladie se déployait sur les vignes.
« Nous avons lutté pendant 3 mois et demi pour être en mesure de remplir correctement nos caves, raconte Jean-Claude Pellegrin. Il nous a fallu être très professionnels pour réussir à produire la récolte nécessaire. » Selon ses estimations, certains viticulteurs ont perdu jusqu’à 50 % de leur production à cause du mildiou en 2018, en biologique comme en conventionnel. « Cette saison va laisser des traces chez les producteurs des Bouches-du-Rhône », prévient l’élu à la Chambre d’agriculture. Il se félicite néanmoins de constater que les producteurs sont parvenus « à sauver ce qui pouvait l’être : les raisons récoltés sont de bonne qualité et la filière viticole du département a de beaux produits à présenter pour son millésime 2018. » C’est une bonne nouvelle, car la viticulture est un secteur plutôt dynamique dans les Bouches-du-Rhône.
Demain le second volet de notre série :
La viticulture provençale ne perd plus de terrains face à la pression foncière (2/3)
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