Si pour l’heure ce sont les élections sénatoriales qui occupent les élus de la métropole d’Aix-Marseille-Provence, tous ont en tête les prochains scrutins locaux : élections cantonales et régionales, qui auront lieu en 2015. Parmi eux, Michel Vauzelle, président du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur qui, à 70 ans, semble déjà préparer la suite, si l’on en croit l’enquête du magazine en ligne Hexagones (lien payant).
Depuis son inauguration en avril 2013, Michel Vauzelle a choyé l’institution qu’il préside et dans laquelle il a des bureaux. Il n’hésite pas à la défendre et à la promouvoir, comme tremplin de son ambition pour le dialogue des deux rives de la Méditerannée, et s’échine à en faire un lieu de « softpower ». La Villa Méditerranée, que l’on surnomme parfois « Villa Vauzelia » est par ailleurs financée à hauteur de 60 millions d’euros par la Région.
« Michel Vauzelle ne veut plus entendre parler de culture et veut s’en servir désormais pour sa propre carrière »
Selon Hexagones, Michel Vauzelle aurait stoppé la publication du numéro 2 de la revue éditée par la Villa. Un évènement symbolique de ce qui se passe en interne, décrypte un cadre interrogé par Hexagones : « Nous avons un superbe outil, à l’architecture audacieuse, qui plaît au public. Mais Michel Vauzelle ne veut plus entendre parler de culture et veut s’en servir désormais pour sa propre carrière. Tous les projets culturels sont revus à la baisse ou enterrés. Les budgets de communication ont été baissés de 30 % ».
Entre incidents techniques et polémiques sur les expositions-parcours organisées par la Villa, Michel Vauzelle aurait transformé l’institution au profit de son ambition personnelle. Objectif : réduire l’ambition culturelle du lieu et le transformer en point d’appui diplomatique.
(Crédit : Flickr/CC/Jean-Pierre Dalbéra)