Depuis que la Métropole Aix Marseille Provence a décidé d’appliquer le Code de l’environnement, donc de ne plus collecter les déchets industriels, les entreprises, notamment dans les zones d’activités, sont en recherche active de solutions économes et efficaces. Rappelons que les professionnels sont responsables de la gestion de leurs déchets et de ceux de leurs clients jusqu’à leur élimination finale. (Article L541-2 du Code de l’environnement).
La collectivité́ est quand à elle responsable de la gestion des déchets des habitants. L’association du Technopole de Château Gombert, représentante de la zone d’activités située dans le 13 e arrondissement de Marseille, réunissait mardi 28 janvier 2020, un panel de professionnels de traitement des déchets pour son déjeuner mensuel animé par Éric Wolff, au Centre de formation par alternance des métiers de la propreté, le CFA INHNI.
Pour l’instant, chacun cherche des solutions
Les 170 entreprises du technopôle se sont dotées d’une association, en préfiguration, pour aborder collectivement cette question et celle de la mobilité. Pour l’instant, chacun cherche des solutions. La CMR a confié la gestion de ses déchets à BT Environnement, elle effectue le tri du bois carton plastique et bénéficie d’un tarif plus favorable que les factures de MPM : 250 € par mois alors qu’elle versait 1 300 € par trimestre.
Traxens, la start-up de la logistique, traite pour l’instant ses déchets papier et les confie pour des raisons de sécurité à une boîte spécialisée, qui va garantir la confidentialité, le broyage et la destruction finale. Les palettes et les déchets verts sont amenés en déchetterie. Marseille Innovation et ses pépinières en sont pour l’instant au tri du papier. Les professionnels comme le Groupe des eaux de Marseille Environnement, le groupe Paprec (9 000 salariés, 15 agences dans la région) ou le groupe Ortec, sont à l’affût de ce marché important et récurrent. La question se pose différemment selon le statut de la zone d’activité. S’il s’agit d’une association des entreprises d’une zone, elle n’a qu’un pouvoir de consultation, d’analyse et de prescription. Par contre s’il s’agit d’un syndicat de copropriétaires comme à Vitrolles, le syndicat, structuré en ASL, en « association syndicale libre », est en capacité de contracter, de facturer et de payer le fournisseur sélectionné.
Le dossier avance de façon très inégale selon les zones, Athélia, par exemple, à La Ciotat a fait ses choix avec un prestataire unique. Aux Milles, l’association a sélectionné le groupe Ortec qui doit néanmoins contracter individuellement avec chacune des 1 500 entreprises présentes. Au vu de la prospection en cours, Ortec constate que les entreprises se partagent en trois tiers : le premier choisi le prestataire retenu collectivement, un tiers n’a pas de besoins réels, affichés ou reconnus et un tiers trouve ses propres moyens.