Le problème n’est pas la collecte, mais l’organisation des filières de retraitement
Les professionnels reconnaissent aujourd’hui que le problème n’est pas la collecte mais l’organisation des filières de retraitement. Les Alchimistes, se positionnent sur le traitement des biodéchets et souhaitent installer des composts à proximité, dans les zones d’activité. Le groupe Testa veut capter les déchets plastiques à la condition que le tri préalable permette un traitement industriel rentable et efficace. Lemon Tri propose des solutions clés en main pour recycler plus efficacement avec ses machines incitatives ludiques, des compacteurs manuels, des bacs colorés, un suivi et une gestion en ligne.
Tous les acteurs le concèdent, la question première est la pédagogie, donc la fiabilité des filières. À Marseille notamment, le doute perdure sur la destination réelle des déchets triés qui finiraient, chuchote-t-on trop souvent en « valorisation énergétique » c’est-à-dire en incinérateur.
Le groupe Testa comme les Alchimistes souhaitent donner à voir le recyclage et ses effets immédiats : des bancs publics fabriqués en plastique recyclé, un compost visible et utilisé dans la zone.
L’association du Technopôle de Château Gombert poursuit son enquête auprès des 170 entreprises pour que les 5 400 personnes qui travaillent sur le site, dont 2000 étudiants, trouvent au 1er octobre, date de fin de la collecte MPM, une issue valorisante pour leurs déchets.
Repères
L’association du Technopôle est composée de Centrale Marseille, Polytech Marseille, Marseille Innovation, Viaxoft, le Club des dirigeants, le Club des entreprises de Château-Gombert, Allauch et Plan-de-Cuques et E-Messina Communication.
L’UPE 13 lance une pétition en ligne. Constatant que depuis le 1er janvier 2020, la Métropole Aix-Marseille-Provence a cessé de collecter les ordures ménagères dans les zones d’activité du Pays d’Aix (Ex CPA) et de l’agglomération marseillaise (ex MPM) et que concomitamment, les entreprises continuent de payer la TEOM (taxe d’enlèvement des ordures ménagères), l’Union pour les entreprises des Bouches-du-Rhône considère que les entreprises sont soumises à une « double peine : payer un service privé pour [nos] déchets et continuer de payer la taxe ! Pas de collecte = pas de TEOM. » L’organisation patronale invité à signer une pétition pour demander à Martine Vassal, présidente de la Métropole, une exonération totale et immédiate de la TEOM.