Un comité d’entreprise a eu lieu lundi 23 septembre sute le site d’ArcelorMittal à Fos-sur-Mer. Et il n’est pas réjouissant puisque la direction engage un processus de réduction de 10% des effectifs compte tenu de la crise actuelle de l’acier. ArcelorMittal a déjà mis à l’arrêt en 2023, et ce durablement, l’un de ses deux haut-fourneaux de Fos-sur-Mer. Le site emploie aujourd’hui 2500 personnes plus 1500 en sous-traitance.
En juillet, le groupe avait annoncé le lancement d’une étude « afin de définir les adaptations nécessaires d’un point de vue de l’organisation » mais il n’envisageait pas de baisse de l’emploi.
ArcelorMittal à Fos-sur-Mer : mobilité interne, réduction de l’intérim et ralentissement des recrutements
La réunion de lundi se veut le point de départ d’un processus d’information-consultation avec les instances représentatives du personnel. Le détail des postes concernés par une suppression sera présenté à partir du 24 septembre aux élus du personnel, dans le cadre de ce processus d’information-consultation. « Ce projet de réorganisation serait conduit sans recours à un plan social : nous envisageons de converger vers l’organisation cible en dynamisant la mobilité interne des personnes affectées, en réduisant l’intérim, et en limitant les recrutements aux métiers en tension, afin de réduire l’impact social au minimum possible » affirme la direction.
ArcelorMittal : des inquiétudes sur l’avenir du site de Fos-sur-Mer
« La sidérurgie en danger en Europe »
« L’industrie de l’acier fait face à une crise sans précédent en Europe » rappelle ArcelorMittal qui alerte, avec l’Association européenne de l’acier, sur le danger qui pèse sur la sidérurgie européenne. La chute de la demande en Europe a un impact direct sur la charge de nos outils et entraine un réajustement nécessaire. Les surcapacités mondiales en termes de production d’acier ont un impact direct sur nos marchés européens : le niveau des importations représente actuellement de l’ordre de 27 % et jusqu’à 40% sur les marchés du Sud où le site de Fos opère prioritairement. Les prix de ces importations impactent directement les conditions de marché en plus de la sous-charge.»
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