L’agriculture urbaine en tant que bien public
Face à ce dilemme de l’utilisation du foncier municipal, les différents intervenants voient de nombreux avantages à l’allocation de surface à des projets d’agriculture urbaine : « les jardins partagés sont un formidable outil de cohésion sociale » déclare ainsi Philippine Menier, pour qui l’agriculture urbaine peut constituer l’un des piliers des politiques de la ville. Quant à Daniel Le Blay, l’enjeu est « la relocalisation de l’agriculture, pour approvisionner les salles de restauration de la commune, grâce à domaine agricole municipal de 6 hectares géré en régie ». A Gignac-la-Nerthe, comme l’explique Michel Chiappero, « le foncier communal est loué à des producteurs qui vendent en local, tandis que dans les zones urbaines, des jardins partagés ont été aménagés ».
Pour lui, « l’agriculture urbaine devient un projet social, citoyen, économique ». Une vision à laquelle souscrit également Eric Duchemin, qui plaide en faveur d’une « sensibilisation des citoyens » aux enjeux de l’agriculture urbaine, au cœur de la ville : « les unités de production et de distribution devraient être publiques, abonde-t-il, de même qu’on ne se pose pas la question d’avoir une bibliothèque municipale par quartier ». Tout en reconnaissant que « l’agriculture urbaine ne pourra pas nourrir l’ensemble de la population d’une ville », il juge qu’elle a cette capacité positive à « rendre les villes plus agréables, plus viables ».
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