Une délégation d’entrepreneurs et de politiques s’est rendue en voyage d’étude dans la capitale danoise les 11 et 12 janvier. Objectif : voir et s’imprégner de ce que les Danois développent et testent en conditions réelles en matière de ville intelligente. Stéphane Paoli, adjoint à la mairie d’Aix-en-Provence, en charge du numérique et Olivier Cazzulo, président de la commission smart city d’Aix-Marseille French-Tech et président de Netsystem Digital, société spécialisée dans la transformation numérique prestataire de la ville d’Aix étaient ainsi accompagnés de Vincent Lemoux, directeur régional d’Axians Marseille, intégrateur du wifi public à Aix et de Jérôme Richard, DSI de la ville, ont ainsi visité dans la banlieue de Copenhague, le « Doll Living Lab », laboratoire privé mais financé par le ministère danois de l’énergie, qui teste une cinquantaine de systèmes d’éclairage progressif à LED de 18 fabricants sur 13 kilomètres de route et de pistes cyclables. Or, Aix porte justement une réflexion sur l’équipement de capteurs sur le mobilier urbain, du lampadaire à la poubelle. Poubelles intelligentes, outil de mesure de la qualité de l’air, smart parking, luminaires connectés…les applications en cours de développement sont légion. Autre exemple, ces lampadaires à la technologie LED couplés à un système qui permet de régler la puissance de l’éclairage en fonction de l’heure, voire de les déclencher à l’approche d’un véhicule, faisant ainsi économiser 70 % d’énergie.
« Nous cherchons des cas d’usages et des bonnes pratiques concernant les politiques publiques de smart-city à importer à Aix-Marseille, développe Stéphane Paoli. A Copenhague, nous sommes venus voir quelles sont leurs avancées, leurs erreurs, leurs réalisations. Nous avons également souhaité rencontrer des experts. A Aix-Marseille, nous n’avons rien à leur envier mais nous nous sommes rendu compte que nous devons donner du sens aux démarches des entrepreneurs et des collectivités, et ça nous devons le faire avec Aix-Marseille French Tech. Nous devons continuer à fédérer tous les acteurs pour encourager les expérimentations, à mettre en place des projets. Il y a de très bonnes idées à Copenhague mais à Aix-Marseille aussi. » Sur le modèle de partenariat privé-public, Stéphane Paoli se montre confiant : « Nous avons trouvé un modèle de gouvernance qui fonctionne bien, avec entrepreneurs et politiques. Ici, le modèle est plus naturel car plus ancien. Aix-Marseille est au commencement de ce modèle. Il faut qu’on le poursuive mais je pense que nous sommes sur la bonne voie. »
Le grand Copenhague, avec son 1,2 million d’habitants, constitue un territoire idéal pour le défi que s’il s’est lancé en 2009 : faire de la cité de la Petite Sirène une ville verte intelligente, adaptée au changement climatique et qui devienne neutre en carbone d’ici à 2025. Vinge, la nouvelle ville intelligente, l’Energy Lab de Nordhaven, les laboratoires pour l’éclairage dits Doll et Streetlab sont autant d’initiatives concrètes pour tester des solutions innovantes. La capitale danoise a adopté la méthode « Test & Learn ». Soutenu par le gouvernement qui injecte de lourds moyens financiers, Copenhague souhaite ainsi inspirer les entreprises, les pousser à innover, et montrer que construire la smart city éthique du futur est possible.