La mobilisation se renforce en France pour demander un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza bombardée par l’armée israélienne depuis un mois après l’attaque du Hamas du samedi 7 octobre qui a fait 1400 morts côté israélien. Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé samedi 4 novembre que 9 488 personnes, dont 3 900 enfants, avaient été tués dans la bande de Gaza depuis le début de l’offensive israélienne.
Après les rassemblements qui ont eu lieu un peu partout en France samedi (20 000 personnes à Paris selon la préfecture de police), d’autres rendez-vous sont annoncés comme à Marseille ce dimanche 5 novembre avec un défilé au départ de la Porte d’Aix à 14h à l’appel notamment d’Urgence Palestine Marseille.
Par ailleurs, un appel transpartisan d’élus a été lancé et signé par plusieurs personnalités (ci-dessous). Nous publions ici l’intégralité du texte diffusé samedi 4 novembre 2023.
Halte aux massacres sur Gaza !
Appel d’élu.e.s marseillais.e.s pour un cessez le feu immédiat, pour la paix, pour le respect du droit International, pour la justice
Face à une dévastation et à de terribles souffrances sur Gaza en riposte aux atroces crimes du Hamas du 7 octobre, le monde est au bord de l’abîme. L’Humanité doit prévaloir. Nous sommes aujourd’hui pris dans une guerre abominable et sans issue menée par Israël avec un blanc-seing de la communauté internationale.
Les massacres perpétrés sur Gaza ont déjà tués des milliers de civils et d’enfants. Le reste de la population gazaouie, vivant dans une prison à ciel ouvert depuis des années, est privée d’eau, d’alimentation, de médicaments… Nous assistons également à une forme de nettoyage ethnique avec la volonté d’Israël de faire fuir du Nord de la bande de Gaza la population civile.
Les pays européens, et la France en premier lieu qui a su dans le passé jouer un rôle singulier et courageux, doivent ouvrir les yeux sur l’ampleur du drame historique qui se joue devant nous. L’histoire nous jugera. Nous, élu.e.s de la République, nous refusons de rester spectateurs du silence complice de nos dirigeants. Nous ne voulons pas être les complices de milliers de morts et d’enfants innocents. Nous condamnons celles et ceux ayant apporté leur soutien « inconditionnel » au gouvernement d’extrême droite israélien laissant le champ libre au désastre auquel nous assistons.
Nous souhaitons constituer le camp de la paix, en invitant solennellement ensemble le Président de la République Emmanuel Macron à exiger d’une voix ferme et forte :
– un cessez le feu immédiat afin de mettre fin aux crimes de guerre,
– La création de couloirs humanitaires pour la fourniture aux populations des produits vitaux de 1ere nécessité.
– la protection de toutes les populations civiles,
– la libération des otages israéliens et étrangers détenus par le Hamas et des prisonniers politiques palestiniens partisans de la paix par Israël.
Au delà, il faut que la France joue son rôle pour construire une solution à deux États laissant enfin naître un Etat palestinien viable fondé sur les résolutions de l’ONU et dénonce fermement la colonisation de la Cisjordanie et le blocus de Gaza depuis 2007. « La paix est impossible sans la justice » disait Desmond Tutu.
Indigné.e.s mais non résigné.e.s, nous appelons aux rassemblements citoyens de tous les partisans de la paix exigeant un cessez le feu immédiat et notamment ce dimanche 5 novembre à 14h place Jules Guesde. Nous organiserons vendredi 9 novembre une conférence de presse devant la Préfecture à 11h.
Parmi les signataires de cet appel, on retrouve des élus de gauche et écologistes à l’instar des adjoints au maire de Mareille Sébastien Barles et Aïcha Sif, Mathilde Chaboche (conseillère municipale et métropolitaine), les députés LFI Marina Mesure, Manuel Bompard, Sébastien Deloglu et Hendrik Davi, voir ci-dessous la liste complète des premiers signataires.
Premiers élu.e.s de Marseille signataires :
Sébastien Barles, adjoint au maire de Marseille, Farida Benaouda, conseillère municipale de Marseille, Samy Benfers, conseiller municipal de Marseille, Manuel Bompard, député, Isabelle Bordet, adjointe au Maire, premier secteur de Marseille, Christian Bosq, conseiller municipal de Marseille, Doudja Boukrine, conseillère municipale et métropolitaine de Marseille, Mathilde Chaboche, conseillère municipale et métropolitaine de Marseille, Theo Challande, adjoint au Maire de Marseille Isabelle Chauvin, conseillère municipale Vitrolles, Alexandra D’Agostino, adjointe à la maire du 4ème secteur de Marseille, Hendrik Davi, député Pauline Delage, adjointe à la Maire du 4ème secteur Sébastien Delogu, député Nouriati Djambae, conseillère municipale de Marseille et conseillère départementale Clémentine Fardoux, conseillère municipale à Aubagne, Emmanuel Ferrier, adjoint au Maire, 3e secteur de Marseille Delphine Frenoux, adjointe au Maire du 3e secteur de Marseille, Agnes Freschel, adjointe à la Maire du premier secteur, Lydia Frentzel, conseillère municipale et métropolitaine de Marseille, Aicha Guedjali, conseillère municipale de Marseille, Myriam Guedjati, conseillère municipale, Port Saint-Louis du Rhône, Prune Helfter Noah, conseillère métropolitaine, Zoubida Meguenni, conseillère municipale de Marseille, Marina Mesure, députée européenne Norig Neuveu, adjointe au Maire du 3e secteur de Marseille, Christian Nochumson, adjoint au Maire, 2e secteur de Marseille, Alexandre Rupnik, adjoint au Maire, quatrième secteur de Marseille, Pierre Semeriva, conseiller d’arrondissement, 5e secteur de Marseille Aicha Sif, adjointe au maire de Marseille, Chahida Soilihi, adjointe au Maire, huitième secteur de Marseille, Alain Tarrini, conseiller municipal, Roquefort-la-Bédoule et Anne Vial, adjointe au maire du 3 secteur de Marseille.
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