Un an après sa prise de fonction, Sabine Calba, directrice générale de Banque populaire Méditerranée affiche le résultat le meilleur depuis la fusion des deux banques régionales (Banque provençale et corse et banque de la Côte d’Azur) qui a donné naissance à la Banque populaire Méditerranée en 2016. Le produit net bancaire, le chiffre d’affaires de la banque, a augmenté de 5,5 %, à 390 millions d’euros. Si le coefficient d’exploitation est en légère baisse de près de 3%, le résultat d’exploitation atteint près de 120 millions d’euros en hausse de 16,5%. Enfin, le résultat net est en progression de 13% à 60 millions.
Comme pour d’autres banques du territoire, la proximité a porté ses fruits : la banque a amélioré sa collecte de près de 10% avec 14 milliards de ressources monétaires et 5,5 milliards de ressources financières (les ressources financières incluent des assurances et les parts sociales). Pour parvenir à ce résultat, la BPMed n’a pas joué sur le coût du risque, bien au contraire, puisqu’elle avait provisionné 33,5 millions en 2020, et qu’en 2021, elle monte à 36,5 millions principalement note le communiqué « à cause du contexte de la crise sanitaire et la constitution d’une année de provision de 8,5 millions€ sur les secteurs les plus exposés du tourisme, de l’hôtellerie, de la restauration et de la construction. »
La banque mutualiste poursuit son plan stratégique « Impulsion 2024 » qui veut mobiliser l’énergie des salariés autour des priorités de la banque sur « les enjeux climatiques, environnementaux, sociétaux et technologiques ». Pour le président, Philippe Henry, « la crise sanitaire a montré la vulnérabilité de nos économies, la fin de la mondialisation telle que nous la connaissions et l’urgente nécessité d’être dans le local, le territoire et là proximité. La pandémie a permis aussi l’accélération de la digitalisation, du travail à distance, du paiement en ligne et donc là mutation des services bancaires ».
Trois points d’ancrage dans la région
La Banque populaire Méditerranée persiste dans ses choix et organise son activité autour de la relation client avec certes plus de digital, mais surtout avec une relation humaine où chaque client est en lien avec un conseiller dédié. La BPMed revendique le circuit court grâce à ses trois points d’ancrage décisionnels : Avignon (ancien siège de la Chaix) Marseille et Nice. Elle souhaite aussi renforcer ses partenariats locaux avec les écosystèmes de l’innovation et leur donner plus de visibilité. Une convention régionale avec le personnel aura lieu le 30 juin prochain pour partager, en présentiel, avec les équipes, ces objectifs de développement.
La banque compte profiter pleinement de cette sortie de pandémie, mais elle reste vigilante. Pour l’instant il n’y a pas de feu orange sur les PGE, pas de report d’échéances. 75 % d’entre eux sont étalés sur 5 ans et les premières échéances arriveront en septembre 2022. Néanmoins, Philippe Dumas, directeur finance et contentieux, membre du comité directeur, prépare ses équipes au cas où des difficultés viendraient impacter les entreprises.
La BPMed en chiffres
La Banque populaire Méditerranée compte 188 agences de détails, six centres d’affaires, trois agences dédiées aux professionnels de l’immobilier et une succursale à Monaco. Elle couvre neuf départements et emploie 2200 salariés dont une centaine en alternance. Elle compte 63 % de femmes parmi les emplois en CDI et 44% de femmes dans l’encadrement.
BPMed : une agence spéciale d’accompagnement face aux difficultés
Chaque client a été nominalement et personnellement appelé. Et la banque crée une agence spéciale d’accompagnement face aux difficultés active à Avignon, Nice et Marseille avec pour le moment quatre professionnels aguerris aux problématiques de la PME en difficulté. Cette agence sera à l’écoute des entrepreneurs pour traverser les secousses qui s’annoncent, pour certains d’entre eux, à cause du retour de l’inflation, des difficultés d’approvisionnement, des hausses du prix de l’énergie et de la prudence revenue des consommateurs. Ces professionnels de l’urgence travailleront en lien avec les centres d’affaires et prendront le relais des chargés de clientèle qui ne connaissent pas forcément les arcanes des tribunaux de commerce, des organismes sociaux et surtout des procédures de médiation qui peuvent permettre de trouver des solutions pour l’emploi et l’activité.
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