La Caisse d’Epargne Cepac a signé mardi 6 décembre dans les salons de sa banque privée, au siège de la place Estrangin à Marseille un nouvel accord majeur avec la Banque européenne d’investissement (BEI). Une nouvelle enveloppe de refinancement, à des taux compétitifs compte tenu de la signature triple A de la BEI, est désormais disponible dans les caisses de la banque régionale à hauteur de 350 millions d’euros.
Nous comptons désormais 1,5 milliard d’euros d’engagements dans des projets de transition énergétique
Christine Fabresse
La somme qui fait suite à un premier décaissement de 400 millions sera consacrée exclusivement aux activités de financements de projets solaires et éoliens. Elle sera susceptible d’être rechargée après utilisation complète précisent les partenaires.«Depuis plus de 10 ans, nous sommes l’un des acteurs les plus actifs de France en matière de financement de la transition énergétique. En tant que premier financeur des ENR du Groupe BPCE, nous comptons désormais 1,5 milliard d’euros d’engagements dans des projets de transition énergétique », se réjouit Christine Fabresse. La présidente du directoire de la Caisse d’Epargne Cepac estime que le milliard d’euros de refinancement devrait être rapidement atteint puisque l’enveloppe de la BEI peut être rechargée dans les prochaines années si le besoin s’en fait sentir.
« Banque du climat de l’Union européenne, la BEI est pleinement dans son rôle en facilitant via son action commune avec ses partenaires bancaires, le financement de projets d’investissement dans les énergies renouvelables visant à lutter contre le réchauffement climatique », se félicite Ambroise Fayolle, vice-président de la BEI cité dans le communiqué qui accompagne l’accord.
La connaissance des besoins du territoire
Présent sur place lors de la signature, Grégoire Chauvière Le Drian, le directeur du bureau de la BEI en France insiste sur la logique de l’accord avec la Cepac :« Pourquoi une banque prête-t-elle à une banque ? Parce que la BEI n’est pas une banque de réseau. Le siège est à Luxembourg. Nous avons pourtant comme ambition de couvrir l’ensemble des besoins de l’Europe. C’est une mission difficile que nous ne pouvons pas faire seuls. Nous devons embarquer le secteur privé vers des priorités de politiques publiques. Au premier rang de ses partenaires, il y a les banques qui ont t-un rôle fondamental et structurant, (…) notamment par la connaissance des besoins du territoire.»
Le bailleur de fonds souligne que l’engagement de la BEI est globalement de se mettre dans les clous des accords de Paris :« Nous nous assurons que les projets que nous finançons n’ont pas d’impact négatifs sur le climat. Au pire, ils doivent être neutres en carbone comme dans les projets d’innovation. Et d’insister sur deux autres axes :« l’exclusion des énergies fossiles ce qui empêche par exemple aujourd’hui de financer des projets gaziers» et« l’engagement que la moitié des investissements de la BEI soient à impact positif sur le climat à horizon 2025.»
L’accord entre la Caisse d’épargne Cepac et la BEI est à effet de levier puisqu’il s’agit de co-investissement. L’argent prêté par le banquier européen est abondé par la banque régionale et/ou d’autres investisseurs. De quoi donner à l’Europe une incarnation plus concrète et plus locale.
Liens utiles :
La Caisse d’épargne Cepac signe la meilleure année de son histoire en 2021
L’actualité de l’éolien et du solaire à suivre dans notre rubrique Energie