Le combat revient sur le devant de la scène chaque mois d’octobre : celui pour la prévention du cancer du sein. Celui-ci touche encore une femme sur huit. La Caisse d’Epargne CEPAC organisait une matinée de sensibilisation, mercredi 23 octobre à son siège situé place Estrangin à Marseille, pour s’emparer du sujet.
« On ne peut pas attendre que les autres fassent, nous devons nous engager », insiste en préambule Christine Fabresse, présidente du directoire de la CEPAC, pour justifier l’engagement du groupe. Pour évoquer la maladie, Alice Detollenaere, marraine de l’association Ruban rose et mannequin, est venue raconter de son parcours : dépistée d’un cancer du sein à l’âge de 32 ans en 2019, aujourd’hui guérie, elle témoigne de la difficulté à se faire dépister, surtout lorsqu’on est jeune. « Il ne faut pas hésiter à demander une palpation des seins lorsque vous allez chez le médecin. »
Elle rappelle en outre les gestes d’auto-palpation qui doivent « rester simple » : des mouvements dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, de la clavicule jusque sous l’aisselle. A ces gestes doit s’ajouter une vigilance visuelle, pour repérer toute anomalie qui pourrait survenir.
Cancer du sein : une maladie qui touche les femmes … et les hommes
Si un cancer du sein se guérit 9 fois sur 10, Alice Detollenaere, qui s’est formée pour devenir patiente-experte, rappelle « qu’il n’existe pas qu’une forme de cancer du sein », certaines étant plus agressives, et qu’il est difficile de se reconstruire physiquement et socialement après une chimiothérapie. Aujourd’hui guérie, Alice Detollenaere a subi une mastectomie préventive.
A ses côtés, son compagnon, le nageur Camille Lacourt, qui l’a soutenue dans son combat, témoigne en tant qu’aidant : « Il faut essayer d’être acteur de la situation, ne pas se confiner au rôle de spectateur », analyse-t-il ainsi. D’autant que les femmes ne sont pas les seules concernées par le cancer du sein : s’ils ne représentent qu’1% des malades, les hommes aussi peuvent être touchés, mais aussi transmettre le gène à leurs enfants … D’où l’importance, messieurs, de se dépister aussi.
A Marseille, l’Institut Paoli-Calmettes est en pointe sur le sujet : « Tous les jours, une équipe travaille à la recherche de molécules pour lutter contre le cancer du sein. L’immunothérapie, qui se situe un cran au-dessus de la chimiothérapie, est en pleine expansion. Nous avons également une « université de patients », qui permet à ces derniers d’être en contact et d’échanger sur les problématiques du quotidien liées à la maladie », rappelle le Dr Arthur Bertrand, chirurgien à l’hôpital Paoli Calmettes.
Concilier cancer et vie professionnelle
De son côté, le groupe CEPAC organise régulièrement des rendez-vous pour sensibiliser aussi bien ses collaborateurs que ses clients, en soutenant financièrement l’Institut Paoli-Calmettes ou en travaillant avec des startup comme We care at work qui accompagne les salariés et managers en cas de maladie au travail. Comment est-on rémunéré en cas d’arrêt de travail ? Quelles sont les modalités d’un mi-temps thérapeutiques ? Ce sont quelques exemples de questions auxquelles peuvent être confrontés malades comme employeurs.
« Beaucoup de femmes quittent leur emploi après l’annonce du diagnostic. Notre objectif est de lever les tabous de la maladie, afin qu’à cette maladie ne s’ajoute pas la peur de perdre son travail… Il y a encore du chemin, mais de plus en plus d’employeur nous contactent », détaille Claire Desarnaud, co-fondatrice de We care at work. Une mutation importante pour le monde du travail, d’autant que, souligne l’entrepreneuse, les compétences développées face à la maladie peuvent aussi se révéler précieuses dans le cadre d’une activité professionnelle …
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