« 5 ans de souffrances, 5 ans de sentiment d’abandon, 5 ans pendant lesquels notre vécu quotidien n’a fait que se dégrader… », commence le communiqué adressé à notre rédaction par des habitants du haut de la rue d’Aubagne. Ils ont vu s’écrouler les immeubles du 63, 65 et 67 le 5 novembre 2018. Sabine et Fred, les contacts précisés en bas de communiqué, organisent une conférence de presse lundi 30 octobre à 11h30 pour dresser un bilan amer de ces dernières années à la suite des effondrements qui ont laissé une plaie béante dans le quartier.
Ils aborderont de nombreux sujets : les « nuisances quotidiennes » comme le stationnement sauvage, les dealers sur la place du 5-novembre, les locations de courtes durée, « la saleté omniprésente », la chaussée et les trottoirs « défoncés par les plots déposés à la suite des effondrements », et la fontaine vandalisée toujours pas réparée. Le projet de “geste architectural” de la Ville pour combler la dent creuse est aussi sous le feu de leurs critiques : « 520 000€ HT pour un projet provisoire, qui rime à quoi ? », soulèvent-ils.
« Ces élus de tous bords n’ont aucun respect pour leurs administrés »
« En définitive, qu’il s’agisse de la précédente municipalité ou de celle qui est aux manettes depuis 2020, notre déception est immense. Ces élus de tous bords n’ont aucun respect pour leurs administrés et pour ce qui devrait pourtant les faire agir : l’intérêt général… Ville et Métropole ne font que se renvoyer la balle pour fuir leurs responsabilités respectives dans ce désastre marseillais. L’État lui-même n’est guère plus efficace », regrettent ces habitants à bout de souffle. Ils se sont même retirés depuis 2022 des commémorations du 5 novembre 2018 pour ne « plus prendre part à ce cirque.»
Lien utile :
> Les projets de la mairie de secteur pour la rue d’aubagne