C’est depuis la base militaire d’Istres, où il est en visite depuis ce matin, jeudi 20 juillet, que le président de la République s’est exprimé, aux côtés de Florence Parly, la ministre des Armées, et de François Lecointre, le nouveau chef d’état-major. Emmanuel Macron a ouvert son discours avec des remerciements pour l’accueil qu’il lui a été fait, déclarant qu’il était tout aussi important pour lui de venir « aujourd’hui à vos côtés » qu’il y a quinzaine de jours sur la base de la marine nationale de l’île Longue, à Brest.
Ce temps lui a permis de rendre hommage au « professionnalisme » des militaires, leur « absolue discrétion » mais aussi de saluer leur travail au quotidien: « La crédibilité même de notre pays, (…) la crédibilité de notre dissuasion repose d’abord sur vous ». Le président de la République s’est voulu rassurant sur les coupes budgétaires. Les 850 millions d’économies budgétaires sont bien confirmés, mais « ces décisions de gestion n’auront aucun impact, ni sur la stratégie, ni sur les capacités, ni sur l’effort » de défense. D’ailleurs, dans ce contexte, le budget de l’armée sera le seul à connaître une augmentation dès 2018. Il sera porté à 34,2 milliards d’euros (+1,8 milliards d’euros), dont 200 millions consacrés au renforcement des forces armées. « Une augmentation inédite (…) parce qu’il ne s’agit pas d’un ministère comme les autres (…). Je veux que vous ayez les moyens de vos missions ».
L’opération Sentinelle – grâce à laquelle 7 000 militaires patrouillent dans les rues – connaîtra une révision « indispensable », menée par Florence Parly, et qui devrait être présentée à l’automne. Au lendemain de la démission du chef d’état-major Pierre de Villiers, après une semaine de crise, Emmanuel Macron a tenté de clore la polémique : « Nous méritons collectivement mieux qu’un tel débat. Le général de Villiers a choisi de passer la main, c’est son choix et je le respecte entièrement. Je tiens à lui rendre un valeureux hommage ». Il a, devant les troupes, accordé toute sa confiance au général Lecointre, nouveau chef d’état-major, saluant « son exceptionnelle carrière ». Les familles des militaires n’ont pas été oubliées. À la demande du chef de l’État, la ministre des Armées devra prendre des « mesures concrètes pour que la vie des familles soit davantage prise en compte », notamment dans les affectations.
Des annonces, mais les militaires attendent désormais des faits. Du concret…