Le géant de la distribution Carrefour a annoncé mardi 23 janvier la suppression de 2 400 postes en France, à la faveur d’un plan de départs volontaires, ainsi que la réduction de coûts de deux milliards, et un virage vers le e-commerce et le bio. Les suppressions de postes vont se faire au siège du groupe, qui compte actuellement 10 500 salariés sur 12 sites. Selon Carrefour, leur taille est « démesurée », par rapport à la concurrence. En France, aucun projet de fermeture d’hypermarchés n’est envisagé, a affirmé le p-dg, Alexandre Bompard, expliquant, par ailleurs, que cinq magasins passeraient en location-gérance, sans préciser lesquels. Même affirmation du côté du service presse du groupe, contacté par Gomet’. « En France et donc dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, aucune fermeture d’hypermarchés Carrefour n’est prévue », ajoutant qu’il s’agit pour le groupe d’un « plan de transformation ».
Ce sont les magasins Dia, actuellement Carrefour City, (rachetés par le groupe Carrefour France en 2014 pour 645 millions d’euros), qui seront le plus impactés, puisque au plan de réduction des effectifs s’ajoutent la cession ou la fermeture du parc Dia dans l’hexagone. Cela représente au total 2 400 personnes. Selon le site des marques.com, 89 enseignes Dia sont répertoriées dans la région Sud. Toujours selon le service presse, le groupe « cherche activement des repreneurs. Mais tant que les négociations avec les partenaires sociaux n’ont pas débuté, la liste des magasins concernés reste confidentielle et ne peut être communiquée. » Carrefour s’est engagé à mettre en œuvre un plan de sauvegarde pour l’emploi (PSE), pour au moins la moitié des personnels de ces magasins. L’« ambition » est de pouvoir faire des « offres attractives de reclassement à la moitié de ces 2 100 salariés », a précisé le p-dg du groupe.
Les syndicats du groupe (FO, CGT, CFDT) qui ont dénoncé « la méthode » sont convoqués vendredi 26 janvier pour un comité extraordinaire du groupe Carrefour France. Si le premier syndicat du groupe, FO, appelle à la grève le 8 février prochain, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a prévenu que l’État serait « vigilant sur l’accompagnement de chaque salarié concerné par le plan ».