C’est un des aspects positifs du confinement, qui vient mettre du baume au cœur en cette période difficile. Dans un tweet du 23 mars, le parc national des calanques annonce que des agents ont constaté le retour de la « vie » lors de leurs patrouilles quotidiennes pour veiller au respect des règles de confinement.
Quels effets du confinement sur la #biodiversité marine ? Les agents du @ParcCalanques ont vu beaucoup de “vie” lors de leurs dernières patrouilles : dauphins, puffins, fous de bassan, thons, hérons… La fréquence et la densité des observations sont inédites.
— Parc des Calanques (@ParcCalanques) March 23, 2020
📸© Lionel Laso pic.twitter.com/C3pWeWRoNJ
« Les agents, qui sont des connaisseurs, ont ressenti cette tranquillité manifestement retrouvée »
Didier Réault
Dauphins, thons, puffins ou même hérons … Pour Didier Réault, président du parc des calanques, interrogé par Gomet’, ce regain de biodiversité s’explique par « une baisse de la fréquentation, celle des promeneurs, plongeurs » , mais aussi celle due « au transport de passagers ». L’absence d’activité serait donc « une source de frayeur en moins pour les espèces, qui n’ont plus à se cacher » . Si aucune donnée scientifique ne vient pour l’heure corroborer l’impact de cette diminution de l’activité humaine sur la biodiversité, « par comparaison avec les années précédentes, les agents, qui sont des connaisseurs, ont ressenti cette tranquillité manifestement retrouvée », affirme Didier Réault. Ainsi, même s’il est encore trop tôt pour établir un lien de causalité, « les observations ces jours-ci ont clairement montré que la nature avait repris sa place », poursuit le président du Parc.
Des promenades dans les calanques au mépris de l’interdiction
«Le premier jour du confinement, de nombreux promeneurs sont venus se balader dans les Calanques, notamment à Morgiou, Sormiou et Callelongue, dans les mépris total des règles », déplore Didier Réault. Une attitude qui s’explique plus par une méconnaissance des règles qu’une volonté de les enfreindre, selon lui : « les gens ont pensé qu’ils rentraient dans le cadre des dérogations, par la pratique d’une activité physique individuelle, et qu’ils pouvaient se rendre dans les espaces verts pour cela ».
Dans un communiqué du 18 mars, le Parc a clarifié la situation, actant l’interdiction d’accès au parc, conformément au décret du 16 mars, et depuis les entorses aux règles «[se sont] calmées » reconnaît Didier Réault. Une interdiction nécessaire, non seulement pour éviter tout rassemblement, mais aussi « pour éviter tout risque d’accident, qui entraînerait l’intervention des équipes médicales » alors que ces dernières sont déjà mobilisées au chevet des malades du covid-19.
Pour l’heure, la situation profite donc à la biodiversité et aux espèces qui, elles, ne sont plus forcées de se confiner …
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