En septembre, les regards du monde entier se tourneront vers Marseille, désignée pour accueillir le Congrès Mondial de la nature. Organisé tous les quatre ans par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et initialement prévu en 2020, l’événement avait été repoussé en raison de la pandémie de covid-19. Maintenu cette année, il se déroulera dans un format hybride, en distanciel et en présentiel, au parc Chanot, du 3 au 11 septembre. La dernière édition, organisée en 2016 à Hawaï, avait rassemblé près de 10 000 participants originaires de 192 pays et avait permis d’établir une feuille de route pour mettre en œuvre les objectifs de l’accord de Paris de 2015. Cette année, il s’agira également d’une édition particulière puisque c’est là que seront négociées les fondations de la future COP15 de la Convention sur la diversité biologique, qui doit permettre d’établir une stratégie pour mettre un terme à l’érosion de la biodiversité d’ici 2030. Plus de 100 000 participants sont attendus, et le président de la République Emmanuel Macron fera lui-même le déplacement le 3 septembre à cette occasion, preuve de l’ampleur de l’événement.
Une partie du Congrès sera ouverte au public gratuitement et sans inscription, avec des « espaces génération nature », sorte de « villages de la biodiversité » qui mettront en valeur les projets citoyens avec des ateliers créatifs et pédagogiques, animations immersives et expositions pour sensibiliser (fabrication de cosmétiques, ateliers de cuisine bio et de permaculture, fresque biodiversité, représentations théâtrales etc.). Un hall d’exposition sera aussi accessible au public et lui permettra de découvrir des travaux de recherche et d’innovation des exposants. Ce sera notamment le cas dans le Pavillon France, vitrine de notre pays au yeux du monde, qui aura pour but de donner de la visibilité aux entreprises et ONG françaises engagées pour la nature. Sa programmation n’a pas encore été dévoilée.
Une autre partie sera réservée uniquement aux congressistes, notamment le forum, consacré aux débats publics et à la réflexion commune pour résoudre les problèmes mondiaux environnementaux. Mais c’est au niveau de l’Assemblée des membres, organe majeur de ce congrès, que les décisions seront prises : composée de 1300 membres de l’UICN représentant plus de 160 pays, dont des Etats, des organisations gouvernementales, institutions scientifiques et universitaires ou encore organisations de la société civile et des peuples autochtones. Parmi les grandes thématiques abordées, la restructuration plus durable de l’économie post-covid, une meilleure collaboration des différents acteurs et notamment des Etats pour construire une réponse environnementale commune, ou encore les influences de la perte de biodiversité sur la santé publique.