Jeudi 16 mai dernier, Cosmed, l’association des PME de la filière cosmétique, a organisé ses rencontres acheteurs-fournisseurs autour de la cosmétique durable à thecamp, près de ses locaux à l’Arbois. Cette journée était centrée sur la problématique environnementale, visant à encourager la transition écologique dans la filière cosmétique. Une vingtaine d’exposants étaient présents et une centaine d’acheteurs, représentants d’entreprises régionales, ont participé à l’événement. L’après-midi a été consacrée aux conférences, avec pour fil rouge « l’acte d’achat. »
La filière cosmétique face aux nouvelles attentes écologiques
« Les défis actuels de l’industrie cosmétique sont nombreux. L’enjeu principal consiste à passer d’un mode de conception traditionnel à un modèle plus durable, en opérant une transition écologique et énergétique. Cela implique une transformation radicale des pratiques des professionnels du secteur. Les industriels doivent désormais gérer l’ensemble de la chaîne de valeur de leurs produits, depuis l’agriculteur jusqu’à la poubelle du consommateur » explique Jean-Marc Giroux, président de Cosmed. « Mais la filière de la cosmétique est une filière industrielle en France capable de surmonter toutes les crises économiques, elle est résiliente » défend t-il. Selon le dernier rapport (janvier-mars 2024) de Cosmed, en 2023, l’ensemble de la filière cosmétique en France génère un chiffre d’affaires de 71 milliards d’euros et emploie 226 000 personnes. 60% des produits de cosmétiques français sont exportés, principalement en Europe (Allemagne, Espagne et Italie), aux Etats-Unis et en Chine.
Cosmed se porte également bien, affichant une croissance annuelle de 5 à 10 %, selon le président de l’association. En 2024, Cosmed compte plus de 1 000 adhérents, dont 230 basés dans la région sud. L’association est basée au sein du Technopôle de l’Arbois-Méditerranée.
L’association de défense des PME de la filière cosmétique, enregistre une croissance de +15% du marché des cosmétiques verts. Selon Ecovia Intelligence, le marché des cosmétiques durables devrait se développer autour de huit axes principaux d’ici 2024 : une augmentation des produits durables, une multiplication des labels éthiques, une popularité croissante des cosmétiques à base de plantes, ainsi que l’émergence de nouvelles technologies pour créer des ingrédients respectueux de l’environnement. La capture de molécules de carbone, l’utilisation d’ingrédients respectueux des forêts et le développement de packagings verts sont également prévus. Enfin, une surveillance accrue des allégations marketing visant à contrer le greenwashing.
Les acteurs de la filière cosmétique doivent en effet répondre aux nouvelles attentes environnementales, en s’adaptant entre autres aux réglementations apportées par la loi Agec. La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (Agec) a été adoptée en France le 30 janvier 2020. Elle vise à réduire les déchets, prolonger la durée de vie des produits, améliorer le recyclage, lutter contre l’obsolescence programmée, encourager l’économie circulaire et responsabiliser les producteurs pour la gestion de la fin de vie de leurs produits. Présent lors de la journée de rencontres organisée par Cosmed, l’entreprise française Filpack (groupe national de 350 employés générant un chiffre d’affaires de 170 millions d’euros, antennes à Vitrolles et Sénas) exposait ses solutions d’emballages bio-sourcés (adhésifs recyclés, films automatiques). « Nous avons environ 200 clients issus de la filière cosmétique » partage un de ses directeurs de marchés grands comptes, José Ribeiro.
Côté acheteurs, l’entreprise aixoise Phytomedica (industrie cosmétique de produits à destination des kinésithérapeutes et podologues), s’est rendue au salon Cosmed afin de rechercher les solutions de fournisseurs en mesure de l’aider dans sa transition énergétique, « l’enjeu est de s’adapter aux nouvelles réglementations sur l’environnement, le marché est déjà stabilisé » communique Coralie Jobert, responsable qualité, réglementaire et développement aux laboratoires Phytomedica. L’entreprise emploie huit collaborateurs et réalise 1,4 million d’euros de chiffre d’affaires par an.
Document source : « Je lance mon entreprise de cosmétiques, ce que je dois savoir »
En savoir plus :
> Le site de Cosmed