Le 19 novembre dernier, l’artiste photographe tunisien Fakhri El Ghezal (né en 1981) a été arrêté en Tunisie avec deux amis, l’un dessinateur (Atef Maatallah), l’autre (Ala Eddine Slim) réalisateur, scénariste, monteur et producteur de cinéma. Trois hommes arrêtés dans un appartement à Tunis, un verre à la main pour une simple raison, leur engagement pour la culture dans un pays frappé par une révolution en 2011. L’arrestation se fait, selon Le Monde, avec un mandat de perquisition pour soupçons d’activités terroristes. Mais finalement c’est pour consommation de cannabis que la justice condamne ces trois artistes à une année de prison et 500 euros d’amende (1 000 dinars). Un motif souvent invoqué pour pouvoir faire condamner des personnes qui dérangent dans le pays.
Alors qu’une campagne est prévue le 14 janvier par un groupe de jeunes militants pour tenter de faire libérer les trois hommes, Thierry Fabre, responsable du développement culturel et des relations internationales du Mucem a envoyé un courrier à l’ambassade de France de Tunis afin d’appuyer cette demande de libération. Plus précisément il demande une grâce présidentielle ou une amnistie. Thierry Fabre a également été commissaire de l’exposition « Traces, Fragments d’une Tunisie contemporaine » à laquelle a participé le photographe Fakhri El Ghezal au Mucem.
(Illustration : ©Mucem)
Voici la lettre envoyée par Thierry Fabre à l’ambassade de France à Tunis :