Les réactions aux annonces d’Edouard Philippe mardi 28 avril ont été nombreuses. Alors que le Premier ministre a présenté le plan de déconfinement du gouvernement devant l’Assemblée nationale, de nombreux responsables politiques locaux ont fait par de leurs impressions, avec des appréciations diverses. Tour d’horizon.
Objectif vert pour Renaud Muselier
Dans la foulée de l’intervention du chef du gouvernement, Renaud Muselier, par voie de communiqué, s’est fixé « un objectif clair : les six départements de la région Sud classés « verts » le 2 juin prochain » a-t-il fait savoir. Saluant le fait que le « Premier ministre [ait] fixé un cap clair », le président LR de la Région Sud estime que « la prochaine étape, fixée au 2 juin, sera majeure », et appelle les citoyens de la région à la mobilisation. « Cette rigueur et cet engagement seront le seul moyen de retrouver nos libertés au plus tôt, et de relancer la vie économique, sociale et culturelle » dit-il notamment.
Maintenant, mon objectif est clair: les 6 départements de @MaRegionSud doivent être classés « verts » au 2 juin. Toutes les collectivités et les citoyens de la région doivent être mobilisés pour arriver à cet objectif. C’est le seul moyen de retrouver nos libertés au plus tôt ! pic.twitter.com/4tkR1Pzusl
— Renaud Muselier (@RenaudMuselier) April 28, 2020
Même tonalité du côté de Bruno Gilles, qui dans un communiqué « se félicite de l’intervention du Premier ministre ». « Le triptyque « protéger – tester – isoler » doit apporter le gage d’une sortie de confinement progressive mais efficace » juge-t-il, estimant que « les leçons des semaines passées, des erreurs comme des réussites nationales mais aussi internationales semblent avoir été tirées ». Le sénateur LR des Bouches-du-Rhône dit également sa satisfaction devant le fait « que le Premier Ministre indique vouloir s’appuyer sur l’expertise et la proximité des collectivités territoriales ».
Réactions contrastées à gauche
Dans la soirée du mardi 28 avril, Jean-Luc Mélenchon était l’invité du 20 heures de TF1. Comme depuis le début de la crise sanitaire, le député LFI des Bouches-du-Rhône porte un regard sévère sur l’intervention d’Edouard Philippe devant l’Assemblée nationale. « Le confinement ne peut pas durer toujours. Nous avions mis en garde le pouvoir dès le 30 mars sur le déconfinement pour que soient mobilisés à temps tous les moyens. Là on ne sait pas si le déconfinement aura bien lieu le 11 mai » a-t-il commenté, ajoutant, sur le sujet de la réouverture des écoles : « si j’avais des enfants en âge d’aller à l’école, je ne les y enverrais pas ».
Enfin, la sénatrice ex-PS des Bouches-du-Rhône Samia Ghali a exprimé ses réserves, dans une série de tweets publiés le 28 avril. A l’instar de Jean-Luc Mélenchon, elle s’inscrit en faux sur la question des écoles. « Le volontariat n’est pas une solution. Si l’école doit reprendre sans risque alors elle doit être réglementée et obligatoire pour tous les enfants » dit-elle notamment. Elle estime que « ceux qui ont décroché ne reviendront pas ». L’ancienne maire des 15e et 16e arrondissements de Marseille appelle à la « création d’un Comité scientifique départemental », pour un « déconfinement adapté aux réalités locales ».
#école le volontariat n’est pas une solution. Si l’école doit reprendre sans risque alors elle doit être réglementée et obligatoire pour tous les enfants. Il n’est pas pensable de laisser aux parents la responsabilité de décider car ceux qui ont décroché ne reviendront pas.
— Samia GHALI (@SamiaGhali) April 28, 2020
Lien utile :
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