La présidente du Département et de la Métropole, Martine Vassal, veut rapidement régler les problèmes de pollution sur le Grand port maritime de Marseille. En signant, mercredi 5 juin, une convention de financement et d’objectifs pour la connexion électrique des navires à quai (Cenaq) avec Hervé Martel, elle « met un peu la pression » selon ses propres termes.
La Cap Janet sera bien électrifié à la livraison
Cet accord confirme l’aide du Département de 6 millions d’euros pour financer le plan estimé à 14 millions d’euros pour équiper la quasi-totalité des postes à quai des bassins Est. Mais quand Martine Vassal met la main à la poche, « c’est pour que les choses se fassent au plus vite », prévient-elle.
Ainsi, le port a présenté un nouveau calendrier pour l’électrification à Marseille. « On est un peu à marche forcée sur ce dossier », avoue Hervé Martel. Alors que les quais de La Méridionale sont électrifiés depuis 2017 et que ceux de Corsica Linea le seront dans quelques semaines, le futur terminal du Cap Janet devrait finalement être équipé pour sa livraison prévue au printemps 2021. Encore faut-il que les bateaux qui y accosteront soient eux-mêmes adaptés… Le nouveau directeur du port, Hervé Martel confirme que « les négociations avec les compagnies qui desservent le Maghreb sont toujours en cours » mais ni la Compagnie Tunisienne de Navigation (CTN), ni Algérie Ferries, n’ont pour l’instant annoncé d’investissements en ce sens.
Des branchements pour les croisières en 2023
Dans son nouveau plan de déploiement, le port annonce pour la première fois la date de 2023 pour une électrification des quais pour les navires de croisières. Cependant, « c’est beaucoup plus compliqué car la puissance nécessaire est incomparable à ce dont a besoin un ferry », tempère Marc Reverchon, le président de La Méridionale et du conseil de développement du GPMM. Et surtout beaucoup plus cher car les gros paquebots de croisières demandent du 60 Hz alors que les ferries sont en 50 Hz. Ainsi, cette première enveloppe de 14 millions d’euros ne suffira pas à financer la totalité des travaux nécessaires sur les réseaux électriques pour brancher les grands navires. La piste d’un co-financement avec les compagnies de croisières est à l’étude mais aucun montant n’est pour l’instant annoncé.
Les navires en escale ne sont pas les seuls concernés par le problème de la pollution. Même les bateaux en réparation sur les chantiers navals laissent également tourner leurs moteurs et émettent du dioxyde de carbone et des particules fines dangereux pour la santé des riverains. Le port de Marseille prévoit donc d’équiper également les sites de réparation navale. Le site de la grande plaisance, à côté de l’embarquement des croisières, sera raccordé en 2022 tandis que les grandes formes de radoub, dont la forme dix, devra être prête pour 2025.
Lien utile :
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