C’est à l’occasion de la visite du collège Izzo (REP+), accompagnée du recteur de l’académie Aix-Marseille, Bernard Begnier, que Martine Vassal a fait cette annonce. Le Département a décidé de prendre à sa charge les 300 contrats aidés présents dans les 135 collèges, sur les 1 600 que compte le Département.
Un engagement ferme et « lourd financièrement » dont justement le montant sera évalué dans les semaines à venir, ainsi qu’une réflexion sur leur futur statut. « Je ne laisserai pas partir les collèges à vau l’eau. Je ne peux pas lancer un plan d’ampleur (NDLR le plan Charlemagne) et ne pas maintenir les contrats aidés. Si l’État lâche, nous, non », a-t-elle confié, ajoutant qu’il s’agissait d’un « système qui fonctionnait. Cela permettait quand même de sortir de la spirale du chômage. C’était pour moi une opportunité ».
Selon Martine Vassal, le préfet des Bouches-du-Rhône s’était engagé à ce maintien jusqu’à la fin de l’année. Elle espère que la mutation de Stéphane Bouillon en Rhône et Rhône-Alpes ne remettra pas en cause cet accord, et que son successeur restera sur cette ligne.
Cette visite a également été l’occasion de revenir sur les grands axes du plan Charlemagne : rénovation ou construction des collèges, le volet numérique et le bien-vivre ensemble. Le choix du collège Izzo, dans la continuité de ses visites de rentrée, n’est donc pas anodin. Ce collège, comme deux autres établissements de Marseille, ont été cité dans un livre témoignage de l’ancien proviseur Bernard Ravet dont la thématique était la radicalisation religieuse en milieu scolaire. Martine Vassal a signifié qu’elle avait invité l’auteur à plusieurs reprises « mais il n’est jamais venu, c’est son droit ». Et de poursuivre : « Quand on fait certaines déclarations il faut assumer ses paroles et ses actes ». Reste que depuis l’ex-proviseur ne vit plus dans la cité phocéenne. Autre invité qui ne s’est pas montré : le député de la 4e circonscription Jean-Luc Mélenchon.
Des parents ont d’ailleurs témoigné de leur stupéfaction après la publication de ce livre, réaffirmant qu’elles étaient « contentes que leurs enfants suivent leur scolarité dans ce collège », les bons résultats de ceux-ci et de l’encadrement.
Le recteur a, quant à lui, qualifié ce lieu de « formidable boîte à idées exemple de collège qui prend des risques pédagogiques. Ici, ça permet d’avancer. Ce collège a même devancé les initiatives du ministre de l’Éducation ».
Mardi 17 octobre, lors de la séance publique du conseil départemental, Martine Vassal abordera entre autres la question du Plan Charlemagne, en présence de Bernard Beignier, recteur de l’académie d’Aix-Marseille et de Dominique Beck, inspecteur d’académie, directeur académique des services de l’Éducation nationale (DASEN).