La charte du relogement a été approuvée par le conseil municipal de Marseille lundi 17 juin. Et ce moins d’une semaine après des modifications de dernières minutes qui avaient fait grincer des dents du côté associatif. Que ce soit sur le sort des sans-papiers ou sur la question de l’insalubrité. Mais la préfecture avait finalement cédée jeudi 13 juin, après une lettre adressée au ministre chargé de la ville et du logement Julien Denormandie, et c’est bien le texte original qui a été validé.
La charte cherche à assurer une protection collective des sinistrés : droit au retour, transparence des expertises, moyens exceptionnels…
Pendant le conseil, l’opposition à Jean-Claude Gaudin n’a pas manqué de pointer du doigt la responsabilité du maire de Marseille depuis 24 ans. « C’est regrettable qu’il ait fallu un drame pour faire bouger les choses », s’est désolé Jean-Marc Coppola, conseiller municipal communiste.
Jean-Claude Gaudin s’est lui dit « hanté » par les effondrements du 5 novembre. Avant de se dédouaner en partageant les fautes. « Il y avait des gens qui ne voulaient pas partir. Ils usaient de tous les artifices juridique pour rester dans les immeubles. Nous avons fait le maximum avec les moyens que nous avons », a-t-il rappelé.
La charte est consultable en intégralité à cette adresse.
Elle est co-construite par le Collectif du 5 novembre, le Conseil citoyen du 1/6, un Centre ville pour tous, la Ligue des droits de l’Homme Marseille et l’Assemblée des délogé.es avec le soutien de la Fondation Abbé Pierre, les Compagnons bâtisseurs Provence, Marseille en colère et l’Action méditerranéenne pour l’insertion sociale par le logement. Emmaüs a quant-à elle refusé de signer le texte. « Ce n’est pas, dans le cadre actuel, à la société civile de contractualiser avec les collectivités territoriales pour qu’elles conduisent des politiques correspondants à leur compétences et à leurs responsabilités », a justifié l’association dans un communiqué.