Quand la chirurgie thoracique s’allie à la neuronavigation
Un nouveau protocole vient d’être mis sur pied : le repérage et la résection de nodules pulmonaires par une technique “minimalement” invasive, la vidéothoracoscopie (photo, crédit XDR). Le Dr Bastien Orsini utilise ainsi le scanner péropératoire BodyTom de Samsung dont s’est doté l’hôpital Clairval en novembre 2016 ainsi que la neuronavigation Stryker, une chirurgie assistée par ordinateur, destinée dans un premier temps aux interventions de neurochirurgie. « Nous sommes au début de cette technique. Quatre patients ont pu bénéficier de cette prise en charge au sein de l’hôpital privé Clairval au cours des trois derniers mois, explique le Docteur Orsini. Aucun autre établissement ne propose cette technique chirurgicale. » Cette technique de chirurgie s’adresse à des patients qui présentent des nodules pulmonaires de moins de dix centimètres. Elle permet d’enlever de potentiels cancers du poumon ou des lésions pré-cancéreuses. L’idée est de repérer pendant l’intervention la lésion suspecte, à l’aide du scanner et du soutien de la navigation, de la reséquer et de l’analyser pendant que le patient dort. Si la lésion est bénigne, l’opération s’arrête. Si la lésion est cancéreuse, alors le chirurgien réalise une lobectomie (ablation d’un lobe du poumon) ou une segmentectomie (ablation d’un segment d’un lobe du poumon), en fonction de l’état du patient. Une fois l’intervention terminée, le patient retourne en service avec un drain thoracique portatif. Tous les patients sont inclus dans une démarche de réhabilitation améliorée après chirurgie (RAC) qui permet un lever le soir même par le kinésithérapeute. Le drain est enlevé rapidement et la durée moyenne de séjour s’estime entre trois et quatre jours.
Directeur général de l’AP-HM : and the winner is…
Jean-Olivier Arnaud, qui dirige le CHU de Lille, remplacera le 1er mai Catherine Geindre, qui quitte Marseille pour Lyon. Il a été préféré à l’autre candidat pour le poste, Frédéric Boiron, directeur du CHU de Saint-Etienne. Jean-Olivier Arnaud, 63 ans, s’apprête à diriger un hôpital de 15 000 employés et va devoir apaiser les tensions existantes. Jean-Claude Gaudin, qui est aussi le président du conseil de surveillance de l’AP-HM et qui s’est pleinement impliqué dans cette nomination, a exprimé sa satisfaction à Gomet’. « Jean-Olivier Arnaud est un homme d’expérience qui a su diriger avec intelligence et efficacité le centre hospitalier de Lille. Il est réputé pour son sens du dialogue social avec les forces syndicales. Sa nomination a été très bien accueillie à Marseille, par le président de la Commission médicale d’établissement et les grands professeurs de l’AP-HM. Je suis convaincu qu’il saura remarquablement gérer nos hôpitaux publics marseillais et les 14 000 agents qui y sont employés », souligne-t-il. Cette nomination doit désormais être officialisée par décret du président de la République.
Marseille : une « droguerie » boulevard Longchamp
L’association Aides a lancé, mardi 11 avril, une nouvelle campagne pour la légalisation et l’encadrement de toutes les drogues. Un stand où les bénévoles ont mis en scène la vente d’héroïne, de MDMA, de LSD ou de cannabis. Le but : « en finir avec 40 ans de politiques répressives », affirme l’association. Aides, ainsi que les associations Asud, Bus 31/32, Le Tipi et le collectif Plus Belle La Nuit ont imaginé « une immersion dans un monde où l’usage de drogue est encadré, où la prévention et la santé priment sur la répression, où les consommateurs-rices ne sont plus stigmatisés-es. Un monde dans lequel l’évidence scientifique et les besoins des usagers-ères ne sont plus sacrifiés sur l’autel de l’idéologie. » Pour Aides, la répression à l’encontre des usagers-ères de drogues se traduit par une stigmatisation qui met en danger leur santé et les précarise. Et alors que la France fait partie des pays les plus répressifs de l’Union européenne, les Français sont les premiers consommateurs de cannabis en Europe, les troisièmes pour la cocaïne. « L’impact sanitaire du tout-répressif est considérable : les usagers-ères de drogues par injection sont aujourd’hui 10% à vivre avec le VIH et 64% avec l’hépatite C », ajoute Aides.
L’association DMMTV organise un stage sur les arts urbains
« Dans ma maison, tu viendras » est une association marseillaise pour les enfants et les adultes en situation de handicap invisible et pour ceux qui les accompagnent afin de rompre l’isolement, d’offrir des activités adaptées, d’améliorer l’intégration sociale et professionnelle et d’informer sur le handicap invisible. Du 18 au 21 avril, DMMTV organise un stage sur les arts urbains. Au programme, plusieurs ateliers par jour : expression corporelle et verbale, avec improvisations, mimes, body percussions, beatbox, expression graphique, danses urbaines, photos et vidéos. Le stage est ouvert à tous et particulièrement adapté pour les enfants à partir de huit ans, les adolescents et les jeunes adultes en situation de handicap invisible.
> 58 rue de la République – Marseille, 2e
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