L’ambition, ça les connaît. Ils en ont tous. Alexandre Jardin, Jacques-Henri Eyraud, Nathalie Dumas et Nicolas Lévy la cultivent à leur manière, au cœur d’une région aux multiples atouts. Morceaux choisis. « Ce pays est infoutu de tirer profit de son génie ». Le ton est donné. Et la punchline est signée Alexandre Jardin, invité de marque de l’événement. L’écrivain et fondateur du mouvement citoyen « Bleu, Blanc, Zèbre », dont il a vanté les actions, l’affirme : « Ce ne sont pas les gens à Paris qui vont régler le problème. Ce n’est pas vrai que les solutions sont qu’à Paris ». Selon l’auteur de Bille en tête, Marseille et ses territoires annexes peuvent être un poumon économique qui n’auraient rien à envier à la capitale.
Marseille ? « Le plus grand potentiel d’innovation d’Europe, voire du Monde »
Nicolas Lévy, lui, va encore plus loin. Et ce n’est certainement pas par utopisme, mais parce qu’il est un acteur de cette renaissance du sud de la France, qu’il a livré son avis sur la métropole marseillaise : « Le territoire ? Le plus grand potentiel d’innovation d’Europe, voire du Monde ! ». Et le professeur qui travaille comme un forcené à la création d’un institut de recherche génétique dans la cité phocéenne, le Giptis, qui devrait ouvrir ses portes en 2020, croit dur comme fer en la capacité de notre territoire : « Marseille n’est pas une ville pauvre, il y a de la pauvreté oui, mais elle est bourrée de richesses. Si on veut réinventer la recherche et la médecine de demain, il faut partager l’ensemble des compétences et les diffuser auprès de tous les citoyens, à qui la recherche et la médecine appartiennent ».
Si elle est une des dirigeantes du géant Cisco, c’est en sa qualité d’experte en « prospective, disruption et création de valeurs » que Nathalie Dumas a pris la parole au Silo jeudi soir. Celle qui est également conseillère de Jean-Luc Chauvin, président de la CCI Marseille Provence, croit en la nécessité de création de « ponts entre les acteurs locaux et ceux de la Silicon Valley ».
Partenaire privilégié de la Cepac, l’Olympique de Marseille était représenté par Jacques-Henri Eyraud, son président, qui a envoyé un message similaire à celui du Professeur Lévy : « Arrêtons de dire : Marseille, ville pauvre ». Prenant l’exemple, et c’est légitime, du club résident à l’Orange Vélodrome, le patron de l’OM a rappelé l’importance pour le club d’être présent et ancré aux niveaux local et associatif, pour revendiquer un rôle dans la cohésion sociale de la cité phocéenne.
« Marseille, c’est un territoire de destination, un territoire d’innovation, un territoire de savoir, et un territoire compétitif ». Avec ses mots, Sébastien Didier, membre du directeur de la Cepac en charge du pôle Métropole, a conclu cette soirée durant laquelle, l’ambition fut donc reine.