La start-up Nanoz, fabricante de micro-capteurs de gaz, a bouclé fin février sa première levée de fonds d’un montant de 1,5 million d’euros auprès de Région Sud Investissement, Foreis, Provence Business Angels et Bpifrance. Après cinq ans de recherche et développement et deux ans de pré-industrialisation, elle lance aujourd’hui la production en série.
Une nanopuce installée dans les smartphones
Installée à Fuveau depuis 2012, Nanoz s’appuie sur la technologie MOx (Metal Oxyde) sur silicium développée avec l’Institut matériaux microélectronique nanosciences de Provence (IM2NP), une unité de recherche mixte du CNRS associée à Aix-Marseille Université et à l’université de Toulon. Elle lui a permis de mettre au point une puce de moins de 2 mm de côté capable d’identifier des gaz dangereux comme le monoxyde de carbone ou encore de mesurer la qualité de l’air.
Grâce à sa taille minuscule, ce composant peut par exemple être équipé sur un smartphone : « Les plus grands fabricants de téléphonie mobile ont tous prévu d’intégrer la détection de gaz dans leur prochaine génération de smartphones et seul Nanoz rend possible l’identification précise d’un gaz parmi d’autres à partir de son smartphone », affirme l’entreprise dans son communiqué.
Un premier contrat avec un industriel du CAC40
Le fondateur de Nanoz, Thibaud Sellam, vise également d’autres marchés : « Véhicules, environnement, consumer electronics, process industriel, sur chacun de ces marchés notre technologie permet des applications qui étaient impossible à réaliser avant », assure-t-il. Il vient d’ailleurs de signer un premier contrat avec une entreprise industrielle du CAC40 dont l’identité reste pour l’heure confidentielle. Nanoz emploie aujourd’hui sept salariés.