Créée en 2018 sur le Technopôle de l’Arbois, la start-up Entent boucle sa première levée de fonds. Elle ouvre son capital à quatre investisseurs : Bpifrance, CAAP création, filiale du Crédit Agricole Alpes Provence, Angels for Greentech, la société d’investissement du réseau Angelor, et le réseau de business angels des grandes écoles. D’un montant d’un million d’euros, l’opération lui permet de renforcer ses équipes et de finaliser le premier pilote industriel de sa machine capable de transformer les basses chaleurs en électricité.
Les basses chaleurs industrielles, source d’électricité
Les technologies actuelles permettent de produire de l’électricité à partir des températures supérieures à 150°C mais rien n’existe encore pour les températures plus basses. C’est l’innovation développée par Entent qui propose un nouveau type de moteur permettant de valoriser les chaleurs basses. « A ce jour, 60% de l’énergie thermique rejetée par l’industrie l’est à une température inférieure à 150°C. La valorisation de ces chaleurs de par le monde permettrait d’alimenter en électricité l’équivalent de l’Union Européenne », avance Stéfan Ré, le co-fondateur d’Entent.
En gestation depuis trois ans, la machine d’Entent doit voir le jour à la fin de l’année dans les laboratoires de l’université de Liège en Belgique. « Ce premier prototype nous permet de valider le procédé et d’avoir un modèle numérique », explique le dirigeant. Avec la levée de fonds, il prépare la prochaine étape pour installer une première machine sur le site d’un industriel.
Un partenariat avec Engie en négociation
Entent discute actuellement avec plusieurs industriels pour tester sa machine en conditions réelles. La société est notamment en contact avec Engie pour installer sa technologie sur des sites de l’énergéticien dans la région. « Mais il est encore trop tôt pour révéler lequel », prévient Stefan Ré. En plus des industriels, Entent s’intéresse également au monde du numérique et notamment les data center, gros producteurs de chaleur. « On travaille avec HP pour étudier les applications possibles et faire un démonstrateur dans leur laboratoire de Genève », précise le patron.
Pour mettre en place son plan de développement, Entent a embauché trois nouveaux collaborateurs : une commerciale, une assistante de direction et un ingénieur mécanique. La société emploie désormais six personnes et réfléchit déjà à la prochaine étape : une deuxième levée de fonds à l’horizon 2023 pour financer la production à plus grande échelle de ses machines. « Si tout se passe comme prévu, il faudra prendre des ateliers d’assemblage industriels d’ici deux ans pour fournir des machines à nos potentiels clients », annonce Stefan Ré.
Liens utiles :
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> Le site officiel d’Entent