Lundi 5 octobre, les conseillers municipaux se sont réunis dès 8h30 pour un conseil municipal de rentrée fleuve : plus de 8h de débats ! 283 délibérations étaient à l’ordre du jour (document source page suivante). Après le rapport sur les JO, celui sur la sécurité ou encore la création d’un conseil scientifique, focus sur quelques dossiers clés ayant animé les débats :
[Direct] 🔴 Début du conseil municipal de @marseille présidé par @BenoitPayan le 1er adjoint en l’absence de @MicheleRubirola toujours en convalescence : “elle va bien et sera avec nous d’ici quelques jours”. Suivez la séance en vidéo 🔛 https://t.co/POHEOfhbGp pic.twitter.com/BZjR2n1ZBw
— Gomet’ (@Gometmedia) October 5, 2020
Sébastien Barles : « assemblée citoyenne du futur », « cité de la transition » (27 et 28)
Sébastien Barles (EELV), adjoint en charge de la transition écologique et du collège du futur à la Mairie de Marseille, lancent deux études pour accélérer la transition écologique et promouvoir la démocratie participative. La première vise à créer une « assemblée citoyenne du futur », un « outil démocratique » pour « co-construire avec les Marseillais des politiques publiques structurantes pensée sur le long terme ». Pour la seconde, il s’agit, d’une « cité de la transition », présentée comme un lieu de « médiation » et de « formation » dont le but est de « donner une très forte visibilité à toutes les initiatives qui gravitent autour de la transition pour leur permettre de se développer. » Sébastien Barles évoque tour à tour plusieurs exemples d’opérations telles que Coco Velten, le Cloître, la Ruche, Yes we camp et Ici Marseille.
Une proposition à laquelle Sophie Grech (RN) rétorque par une série de propos virulents : « idéologie nauséabonde d’extreme gauche », « bla-bla mielleux employé pour formater les esprits », « attaque aux traditions ». Plus consensuel, le conseiller LR Jean-Michel Turc, lui, entrevoit un projet aux « contours nobles » mais pas nécessaire : « ne pouvons-nous pas, ensemble (…) suivre une voie moins coûteuse (…), durable qui puiserait sa force dans le cadre d’une nouvelle instance, l’union sacrée, la ville et la métropole ? », propose-t-il.
Siégeant dans le même groupe, Lionel Royer-Perreault, maire des 9e et 10e entend proposer une analyse « moins littéraire et plus politique ». C’est l’occasion pour l’opposition d’attaquer la politique « quinoa » de la nouvelle municipalité. Le maire s’adresse à l’ensemble de la majorité qu’il taxe de « supercherie » et attaque le bilan de la rentrée, une « catastrophe » juge-t-il. Lionel Royer-Perreault, cède la parole en réclamant « une politique concrète, pragmatique ». Demande à laquelle Benoît Payan répond et contre-attaque : « vous venez de vous apercevoir 90 jours après l’élection que vous avez perdu, je pense que vous valez mieux que ces procès d’intentions ». « Les citoyens sont la aussi pour portez des idées, soyez tranquilles », tempère-t-il.
Jean-Marc Coppola : les collections permanentes des musées resteront gratuites (33)
C’était l’une des promesses de campagne du Printemps marseillais : gratuites depuis le mois de mai 2020 en réponse à la crise sanitaire, les collections permanentes des musées de Marseille, le resteront à compter du 4 janvier 2020. « Depuis cette réouverture, force est de constater que l’offre culturelle a été fortement dynamisée par la mise en place de cette gratuité d’accès aux collections permanentes », constate l’adjoint à la culture, Jean-Marc Coppola qui porte la mesure. Par rapport à l’été 2019, « la fréquentation a augmenté de 29 % » observe-t-il. De plus, le premier dimanche de chaque mois, l’accès aux expositions temporaires sera également proposé sans frais. Une délibération qui fait l’unanimité et qui a été applaudie par certains membres de l’opposition.
Sophie Guérard : des places en crèche attribuées de manière plus « justes » et « transparentes » (44)
A l’initiative de l’adjointe en charge de la place de l’enfant dans la ville, Sophie Guérard, une étude concernant la mise en place d’un groupe de travail chargé de mettre à jour les critères d’attribution de places en crèche a été lancée. Avec cette commission tripartie (élu, cadres et représentants des parents), Sophie Guérard souhaite « prêter attention aux revenus des familles » qui, aujourd’hui, ne figurent pas dans les critères d’attribution. La commission devra faire évoluer ces critères d’attribution, établis en 2015, sur la base des recommandations de la charte de l’Association Des Maires de France signée par la ville de Marseille gestionnaire d’une soixantaine de crèches. L’adjointe promet également plus de transparence sur l’attribution de ces places en travaillant de pair avec le conseiller municipal Christophe Hugon. L’objectif : lutter contre le piston et montrer de « manière limpide » les raisons d’octroi de place en crèche à un enfant.
Catherine Chantelot (LR), adjointe à la petite enfance lors de la précédente mandature, prend la parole et réitère sa demande formulée et validée en commission par sa successeure, Sophie Guérard, d’inclure des élus de l’opposition dans ce groupe de travail, « dans un soucis de consensus constructif » justifie-t-elle. Elle salue la volonté d’ajouter des critères sociaux, mais appelle à la vigilance « trop de priorités tue la priorité ». Pour la conseillère, avec une répartition selon les revenus, « nous allons droit vers des crèches municipales ghettos de famille précaire », s’insurge-t-elle.