Les résultats des élections européennes de 2024 sont désormais disponibles pour les 27 pays de l’Union européenne. Les élections européennes de ce dimanche 9 juin ont marqué un tournant avec l’annonce des 720 nouveaux députés européens. La montée de l’extrême droite dans plusieurs pays, dont la France a provoqué un véritable séisme politique, bien que les grands équilibres à Bruxelles restent relativement stables.
France : Victoire écrasante du RN
En France, la liste menée par Jordan Bardella du Rassemblement national (RN) a dominé le scrutin avec 31,4 % des voix. La liste « Besoin d’Europe » de Valérie Hayer n’a obtenu que 14,6 %, tandis que Raphaël Glucksmann, avec « Réveiller l’Europe », a récolté 13,8 %. Manon Aubry de La France insoumise suit avec 9,9 % des voix. Selon les données publiées par le ministère de l‘Intérieur dans la nuit du 9 au 10 juin.
Allemagne : l’extrême droite en deuxième position
En Allemagne, les résultats ont surpris avec l’extrême droite de l’AFD arrivant en deuxième position avec 16 %, derrière la CDU-CSU qui a obtenu 30 %. Les sociaux-démocrates du SPD ont chuté à 14 %, marquant un revers historique pour le chancelier Olaf Scholz. Les Verts et les libéraux du FDP ont respectivement recueilli entre 12 et 12,5 %, et 5 %.
Italie : Fratelli d’Italia en tête
En Italie, Fratelli d’Italia de Giorgia Meloni a pris la tête avec entre 25 et 31 % des suffrages. Le Parti démocrate (PD) a suivi avec 21 à 25,5 %, et le Mouvement 5 Étoiles a obtenu entre 10 et 14 %. La Ligue de Matteo Salvini et Forza Italia de Silvio Berlusconi ont chacun obtenu entre 7 et 12 %.
Autriche : le FPÖ en tête
Le parti national conservateur FPÖ a dominé en Autriche avec 27 %, selon les sondages, surpassant les conservateurs de l’ÖVP (23 %) et les sociaux-démocrates du SPÖ. Les Verts ont obtenu 10,5 %.
Danemark : progression des socialistes populaires
Au Danemark, le Parti socialiste populaire a progressé de 5,2 points par rapport à 2019, obtenant 18,4 %. Les sociaux-démocrates, actuellement au pouvoir, ont reculé à 15,4 %.
Pays-Bas : surprise de la gauche
Aux Pays-Bas, la coalition de gauche GroenLinks-PvdA a surpris en arrivant en tête avec 21,6 %, dépassant de peu le PVV d’extrême droite de Geert Wilders.
Grèce : Nouvelle Démocratie en tête
En Grèce, le parti de droite Nouvelle Démocratie du Premier ministre Kyriakos Mitsotakis a obtenu entre 28 et 32 %. Syriza, dirigé par Stefanos Kasselakis, a recueilli entre 15,2 et 18,2 %.
Espagne : les conservateurs légèrement devant
En Espagne, le Parti populaire (PP) a légèrement devancé le Parti socialiste du Premier ministre Pedro Sánchez, avec 32,4% contre 30,2% (de 21 à 23 sièges contre 20 à 22 sièges). Le parti Vox, d’extrême droite, a obtenu 6 ou 7 sièges, soit 10,4%. Tandis qu’une nouvelle formation baptisée « La fête est finie » (Se acabo la fiesta) ferait son entrée au Parlement européen avec de 2 à 3 sièges (3,9 % des voix).
Portugal : coude-à-coude entre gouvernement et opposition
Au Portugal, la coalition gouvernementale et l’opposition socialiste ont recueilli environ 30 % des voix chacune. L’extrême droite, qui avait réalisé un score de 18% lors des législatives au mois de mars est en baisse avec un score autour des 10%.
Pologne : victoire de la Coalition civique
En Pologne, la Coalition civique du Premier ministre Donald Tusk a remporté 38,2 % des voix, surpassant le parti nationaliste Droit et Justice (PiS) qui a obtenu 33,9 %. L’extrême droite de Konfederacja a récolté 11,9 % selon le sondage réalisé par l’institut IPSOS. « La Troisième voie » (démocrate chrétien) et la Gauche, ont obtenu respectivement 8,2 % et 6,6 % de voix. Aucun autre parti n’a franchi le seuil d’éligibilité de 5 %.
Finlande : percée de l’Alliance de gauche
En Finlande, l’Alliance de gauche a réalisé une percée avec 17,3 %, tandis que la Coalition nationale du Premier ministre Petteri Orpo a obtenu près de 25 %. Le Parti des Finlandais (extrême droite) a reculé à 7,6 %, soit une chute de -6,2 points.
Hongrie : le parti de Viktor Orban en tête mais en recul
Le premier ministre hongrois, Viktor Orban, Fidesz domine avec plus de 43 % des voix, basé sur plus de la moitié des bulletins dépouillés. Ce chiffre est en baisse par rapport aux 52,5 % obtenus lors des élections européennes de 2019.
Viktor Orban avait qualifié ces élections d’« historiques », soulignant l’importance de ce scrutin pour son parti et son pays. Cependant, cette baisse de soutien pourrait refléter des changements dans l’électorat hongrois et une montée de l’opposition.