Le verdict des élections européennes est tombé à 20h avec les premières estimations des grands instituts de sondage. Les électeurs français ont choisi d’opérer à un grand coup de barre à l’extrême droite accordant plus de 32% (selon TF1, 31,5% selon France 2) à la liste de Jordan Bardella.
La liste conduite par Valérie Hayer, représentant la majorité macroniste, dépasse à peine les 15% soit deux fois moins de voix. En 2019, cet écart n’était que d’un point. En troisième position la liste de Raphaël Glusksman pointe à 14,3% selon l’estimation diffusée à 20h par TF1-LCI.
Dans une première réaction Jordan Bardella s’est félicité de sa victoire et a demandé une dissolution de l’Assemblée nationale. Une allocution imprévue du président Emmanuel Macron est annoncée par l’Elysée dans la soirée.
Raphaël Gluksmann pour le PS et Place Publique qui talonne a liste Renaissance a déclaré sa « fierté » du score obtenu par sa liste mais a regretté le score du RN. « Nous vivons un moment historique… l’extrême droite est en tête, dans les institutions les ennemis de l’Europe oeuvreront (…). Et bien nous leur tiendrons tête en Europe et en France.»
Pour Manon Aubry, « il est désormais évident que le pays veut tourner la page Macron.» La cheffe de file de la liste LFI, arrivée en 4e position, en progression par rapport à 2019, a regretté l’absence d’une liste d’union de la gauche mais s’est félicitée que sa campagne ait permis de faire reculer l’abstention notamment dans la jeunesse. « L’après Macron n’appartient pas au Rassemblement national » a-t-elle lancé.
François Bayrou, principal allié de Renaissance et du président d’Emmanuel Macron, à la tête du Modem, a estimé que le moment impose « une refondation, une reconstruction de la vie politique. »