Depuis dimanche 1er novembre, le site Internet PourAix.fr a lancé une campagne pour féminiser les noms de rues d’Aix-en-Provence en association avec Osez le Féminisme 13.
Une mobilisation en ligne
Partant du constat que moins de 3% des rues d’Aix portent un nom de femme, contre 50,3% des voies publiques portant un nom masculin (et 46,8% pour un nom neutre), les deux associations ont lancé une campagne de mailing sur le site PourAix.fr . Les internautes sont encouragés à envoyer un mail type à Catherine Silvestre, l’adjointe aux droits des femmes de Maryse Joissains. Ce type de campagne constitue la marque de fabrique de l’association PourAix qui s’est faite connaître au mois de juillet en s’opposant à l’arrêté municipal visant à fermer les bars à 0h30 au lieu de 2h. La campagne de féminisation du nom des rues, relayée sur les réseaux sociaux, a rapidement pris une tournure politique puisqu’elle a été soutenue par Gaëlle Lenfant, porte-parole du groupe d’opposition «Démocratie pour Aix» au conseil municipal d’Aix-en-Provence.
Osez le féminisme 13 porte un nouveau combat : 2% de noms de femmes pour les rues d’Aix on peut faire mieux !… https://t.co/0KwVhbXjbI
— Gaëlle Lenfant (@GaelleLenfant) 4 Novembre 2015
Une lettre de revendications adressée à l’adjointe
Au-delà du mailing, les deux associations impliquées dans cette campagne ont adressé le 05 novembre une lettre à Catherine Silvestre que nous nous sommes procurés en exclusivité. Celle-ci est adressée en copie à Maryse Joissains, maire d’Aix-en-Provence, mais aussi à Edouard Baldo, président du groupe d’opposition «Démocratie pour Aix», ainsi qu’à Gaëlle Lenfant, porte-parole du même groupe. Dans celle-ci, les deux responsables associatifs déclarent que «la sous-représentation criante des femmes dans les noms des rues est symptomatique d’une logique patriarcale qui efface la présence et le rôle des femmes dans l’histoire ». Ils portent alors trois revendications pour répondre à ce problème « tendre vers autant de femmes que d’hommes dans les rues d’Aix-en-Provence, l’attribution d’un nom de femme à une grande place ou à un grand bâtiment public de la ville » et « l’attribution systématique d’un nom de femme à tous les nouveaux établissements publics de la ville ». Le courrier s’achève sur ces mots : « Il est important pour nous de savoir que notre Mairie s’engage par tous les moyens dans l’égalité entre les femmes et les hommes ». Et ce, à plus forte raison, quand la Mairie en question est dirigée par une femme.