Outre les collectivités, quels partenaires publics et privés sont associés à cet appel à projet ?
F.P : La partie innovation étant un critère très important de l’appel à projet, nous avons associé dès le départ Aix-Marseille Université. Le Grand port Maritime de Marseille-Fos et l’aéroport de Marseille Provence sont également impliqués fortement. Sur le logement, on discute avec les grands bailleurs sociaux car ils sont directement concernés par la nécessaire rénovation du parc de logement. Il faut travailler avec tout le monde. Côté privé, je suis stupéfait de l’enthousiasme des entreprises locales. Les grandes compagnies de ferries du port comme Corsica Linea ou Corsica Ferries sont notamment très intéressées par cet appel à projet. Elles ont commencé à remplacer leurs flottes par des navires au GNL moins polluants et veulent aller plus loin avec nous en espérant pouvoir profiter de l’argent promis par l’Union européenne. Parmi les partenaires actifs, on compte également la CMA CGM, Air France ou encore Veolia en tant qu’opérateur de transports collectifs.
Le privé sera-t-il amené à financer une partie des projets inclus dans l’appel à projet ?
F.P : Il est évident que l’Europe ne va pas lâcher l’argent sans contrepartie. Sur les projets de recherche, elle avance un financement à 35% et nous propose de nous aider à trouver les bons montages et les autres partenaires pour boucler le budget. L’Union nous invite à trouver d’autres partenaires financiers pour appuyer la candidature. Cela fait partie des critères de sélection.
Quels rôles joueront concrètement les citoyens dans cette candidature ?
F.P : Ce défi ne peut être relever que si les citoyens acceptent de changer leurs comportements. A Marseille par exemple, il faut voir comment les automobilistes pourraient accepter qu’une partie de la ville soit piétonne. Leur implication est donc indispensable et en plus, ils sont force de propositions. On souhaite réunir des associations d’usagers pour cette candidature. Quant à leur rôle précis dans la démarche, il reste à définir.
Vous avez été nommé conseiller municipal délégué aux financements européens par la nouvelle majorité en 2020. Avez-vous porté d’autres dossiers de la Ville auprès de l’Union européenne ?
F.P : La nouvelle commission déléguée aux financements européens n’existe que depuis le début de l’année et pour l’instant, nous n’avons pas encore officiellement déposé de candidatures aux appels d’offres de l’Europe. On travaille cependant sur d’autres projets comme un dossier à soumettre au « Nouveau Bahaus Européen », un programme visant à imaginer des modes de vie durable en croisant les mondes l’art et de la science. Aujourd’hui, on se questionne encore sur la stratégie à adopter. Doit-on se concentrer sur un ou deux gros dossiers pour être sûr de les réussir ou est-ce qu’on se démultiplie sur plusieurs candidatures ? C’est en cours de réflexion. La direction européenne de la Ville est toujours en train de se renforcer et on compte désormais une équipe de cinq personnes dédiées.
La mairie de Marseille a-t-elle un représentant à Bruxelles ?
F.P : Pas encore. Nous allons bientôt avoir une personne hébergée au sein du bureau de représentation du Conseil régional.
Liens utiles :
> Sébastien Barles lance le chantier de la transition écologique de Marseille
> Neede Mediterranée : un grand projet de cité de la transition arrive à Aix-Marseille