« Quand on tombe nez à nez avec une toile contemporaine de 4 m par 3 m dans le hall d’une entreprise, ça provoque un effet “waouh !!!”. Les gens ne peuvent s’empêcher de s’arrêter devant », affirme Eric Dulong. Issu du monde de la finance patrimoniale, il a lancé Fine Art Invest, il y a tout juste un an, pour offrir aux sociétés les moyens d’acquérir des œuvres d’art. « C’est un superbe outil marketing qui est désormais accessible aux TPE et PME », poursuit-il. Avec un chiffre d’affaires honorable de 700 000 euros pour son premier exercice, il ambitionne aujourd’hui de se développer et prépare une levée de fonds. Il a mandaté un cabinet pour l’accompagner dans sa démarche qui vise à récolter entre 1 et 2 millions d’euros d’ici la fin 2017.
Un spécialiste de la finance et un amoureux d’art contemporain
Sa start-up pratique le vieux métier de marchand d’art : elle achète des œuvres et les revend. Mais surtout, il est l’unique professionnel français détenteur de l’agrément pour faire de l’ingénierie financière adossée à l’art. Fine Art Invest, ou plutôt sa filiale ArtCif, propose un montage financier sous forme de crédit-bail adapté à la législation et aux moyens de ses clients. Ces derniers contractent un crédit-bail pour payer des œuvres dont la valeur peut varier entre 10 000 euros et 80 000 euros. Outre l’avantage marketing, Fine Art Invest permet à ses clients d’économiser environ 33% sur le prix d’achat de l’œuvre grâce aux déductions fiscales. Si la jeune pousse doit encore convaincre des atouts d’une toile contemporaine dans une entreprise, le marché commence à se démocratiser. Depuis cet été, elle livre huit pièces chaque mois et commence à se faire un nom en dehors de la région. Fine Art Invest a fait ses premières ventes à Lyon, Paris et en Vendée. Elle envisage dorénavant de dupliquer son modèle dans d’autres métropoles françaises.
Ouvrir des bureaux à Lyon, Paris, Toulouse et des joint-venture dans les autres villes
Selon la réussite de sa levée de fonds, Fine Art Invest lancera son expansion territoriale plus ou moins vite. Ses premières cibles sont Lyon, Paris et Toulouse. Les trois capitales régionales permettront de rayonner dans les zones les plus dynamiques du pays mais surtout « j’ai du réseau sur ces villes où j’ai déjà travaillé », explique Eric Dulong. Pour Lyon, il prévoit d’ailleurs d’aller plus loin que l’ouverture d’une simple agence pour pénétrer un marché « compliqué pour les Marseillais ». A moyen terme, Fine Art Invest veut racheter un cabinet de gestion reconnu sur la place pour profiter de cette notoriété. Elle envisage aussi de s’installer dans d’autres villes françaises mais imagine un modèle différent. Il s’agirait de s’associer avec des cabinet locaux pour créer une filiale commune. À Marseille, la société emploie onze personnes et table sur un chiffre d’affaires de 2 millions d’euros en 2017.